Taïga à la conquête du Nord

© Photo: RIA NovostiTaïga à la conquête du Nord
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Trois vaillants voyageurs ont parcouru en 68 jours l'itinéraire séparant la seule ville polaire au monde, Salehard, de la localité la plus orientale de la Russie, le village Ouelen en Tchoukotka.
Trois vaillants voyageurs ont parcouru en 68 jours l'itinéraire séparant la seule ville polaire au monde, Salehard, de la localité la plus orientale de la Russie, le village Ouelen en Tchoukotka. Au total, entre le 1 mars et le 7 mai l'équipe a franchi plus de 7,5 mille km. Les motoneiges n'ont pas posé de problèmes et même aucune pièce de rechange n'a été utilisée.

Les voyageurs parcouraient chaque jour jusqu'à 200 km à une vitesse moyenne de 30 km/h. A -30 °C ce n'était pas facile. Les véhicules étaient chargés à plein, avec 8 bacs d'essence de réserve pour chaque 1.500 km d'itinéraire. Les motoneiges tiraient des traîneaux avec le ravitaillement et équipement, dont le poids total s'élevait jusqu'à 800 kg.

On a dû avancer en conditions de mauvaise visibilité. Un autre obstacle venait du printemps précoce qui a fait fondre la neige qui s'est transformée en boue. Les motoneiges s'engluaient dans un sable mou, dans lequel il a fallu rouler 70 km. Malgré les difficultés, il n'y a eu aucun accident, souligné Vladimir Korolkov, membre de l'expédition.

"Je ne crois pas qu'il s'agissait d'un voyage extrême. Je m'attendais même à plus de difficultés. Je pensais que lorsqu'une motoneige serait coincée, on devrait la faire sortir de la boue, où qu'un membre de notre expédition se serait mouillerait. Mais il n'y a eu aucun cas extrême. Tout a été aussi parfait qu'on n'a utilisé notre trousse de pharmacie que pour en sortir un adhésif", raconte Korolkov.

Certes, pour réussir un itinéraire aussi dur il faut faire preuve de débrouillardise et d'endurance mais aussi il faut avoir organisé des préparatifs minutieux. La conception de l'itinéraire a pris plusieurs mois. "S'il faut traverser 100 km en tempête de neige, alors il faut faire le double des réserves", précise Arkadi Popov, chef de l'expédition.

Bien entendu, les voyageurs devaient être sûrs de leurs véhicules. Car il n'y aurait certainement aucune station service. Mais on n'a jamais dû appeler au secours par le téléphone satellite, se rappelle Artem Kalinine, troisième membre de l'expédition, pilote-testeur.

"Les véhicules devaient être testés dans des épreuves sérieuses, en nature. Et ils ont réussi ce test, à mon avis. Ces véhicules sont dignes de leur nom, Taïga, et l'usine fabricante peut en être fière", estime Artem Kalinine.

Selon le pilote, les véhicules n'étaient pas préparés pour cet itinéraire extrême. Les motoneiges avaient été prises, telles quelles, à l'usine Russkaya mekhanika dans la ville de Rybinsk. La seule chose qu'on a faite, on a installé un système de double allumage et des phares chercheurs.

Selon les membres de l'expédition, l'expérience reçue lors du voyage va aider à développer un itinéraire encore plus compliqué pour des tests plus sévères des nouveaux modèles de motoneiges. Maintenant les voyageurs hésitent entre une expédition d'Ouelen à l'Alaska et la conquête du Pôle Nord.

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