Le constructeur automobile nippon Mazda va fabriquer des voitures en Russie, en Extrême Orient, plus précisément dans la région du Primorié. La chaîne sera lancée l'année prochaine et la part des pièces fabriquées en Russie dans la production sera de 30 %.
Le contrat signé avec le ministère russe du Développement économique stipule un régime un régime spécial pour le constructeur. Mazda pourrait exporter vers la Russie des pièces automobiles à prix réduit en s'engageant de produire au moins 25 000 voitures par an contre 300 000 voitures requises par la nouvelle législation. Une fois l'usine construite et la compagnie bien ancrée sur ce nouveau marché, la production sera élargie. Une perspective avantageuse pour la Russie, selon Vladimir Bespalov, expert à VTB Capital.
« Depuis longtemps, dès la mise en place des barrières douanières à l'importation des voitures d'occasion, le gouvernement a décidé de développer l'industrie automobile en Extrême Orient. Cela résout les problèmes de substitution de l'importation des voitures d'occasion et donne une impulsion au développement de l'Extrême Orient en créant de nouveaux emplois. C'est un projet social très important et puis, c'est l'arrivée d'un nouvel acteur disposant d'une compétence reconnue sur le marché automobile », explique Vladimir Bespalov.
Les indices de croissance du marché automobile russe témoignent qu'il avait récupéré après la crise. En 2010, le nombre de voitures vendues a dépassé 2 millions. En 2011, le marché devrait augmenter encore de 25 à 30 %. Selon des experts occidentaux, le marché des voitures en Russie se classerait, en 2020, sixième par le volume de ventes qui devraient atteindre 4 millions par an. Le gouvernement russe tend à rendre attractif le marché automobile russe, note Maksim Rakitine, chef des magazines Quattroruote et Avtomir.
« La Russie devient plus attractive car le pouvoir d'achat de sa population est en hausse. Nous avons réintroduit des programmes de crédit, le programme de recyclage et la croissance des ventes doit être considérable. De plus en plus de constructeurs automobiles tentent, donc, de s'installer ici. La tendance maintenant est que de plus en plus de compagnies veulent ouvrir leurs usines en Russie», explique Maksim Rakitine.
Ainsi, le groupe français Peugeot-Citroën et le coréen Hyundai ont récemment ouvert leurs usines en Russie. Dans la foulée, le géant automobile General Motors cherche des débouchés sur le marché russe alors que Volkswagen et Hyundai ont présenté des modèles conçus exclusivement pour être vendus en Russie. Et encore, Nijni Novgorod commence à assembler les voitures Chevrolet Avto alors que le groupe russe Sollers a conclu un accord avec l'américain Ford pour créer une entreprise conjointe.
