Le G20 et « le début d’Hollande » : des sacrifices imaginaires et réels

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La fièvre financière – cette maladie, au niveau actuel de la mondialisation, est très contagieuse. Les suites des bulles américaines de crédit qui ont éclaté en 2008, se font encore sentir dans le monde, le fruit de l'activité de ce virus s’est répercuté sur toutes les économies. Maintenant, c’est la zone euro qui ne va pas bien.

La communauté mondiale qui a appris l'amère expérience, cherche en commun un médicament pour l'Europe. Les leaders de 20 pays s'occupaient surtout de cela au sommet du G20, qui a eu lieu la semaine passée au Mexique, à Los Cabos. Ici, le commentaire du joueur d’échecs, le Grand Maître International Vladislav Tkatchev.

" La crise dans l'Union Européenne et son influence sur les marchés financiers mondiaux est devenue un des thèmes essentiels du sommet du G20 à Los Cabos. Il paraît que, en fin de compte, c’est l'approche du président français nouvellement élu François Hollande qui a eu le dessus : l'accent sera mis sur l’assurance de la croissance économique. La recette allemande d'Angela Merkel, supposant l’austérité et un régime financier maigre des pays ayant "commis une faute", n'a pas provoqué une tempête d'enthousiasme dans la situation, quand la plupart des puissances développées du monde vivent elles-mêmes à crédit.

Je peux, moi, comparer le plan d'Hollande à l'aspiration d’un joueur d'échecs qui a joué le début sans un grand succès, à soutenir l'initiative qu’il perd au frais des sacrifices matériels. Dans une partie d’échecs, on peut sacrifier n'importe quoi, sauf le roi. Et alors, l'analogie avec la politique est bien évidente ici — l'idée elle-même de l'unité de l'Union Européenne ne peut pas être mise en doute. Et le reste - l'augmentation des impôts, l'émission des obligations européennes - peut être considéré comme une tentative de gagner du temps et d’améliorer la position en sacrifiant des pions et des figures.

A l’époque, le grand théoricien du jeu de combinaison Rudolf Spielman a divisé les types de sacrifices en imaginaires et réels. En cas de sacrifice imaginaire, on perd pendant un certain temps, pour prendre ensuite sa revanche avec profit. Mais s’il s’agit d’un sacrifice réel, c’est plus compliqué, il est impossible de calculer toutes les variantes. Et voici ce qui me fait peur le plus : la crise, dès le moment de son apparition, a déjà démenti quelques théories des lauréats du Prix Nobel, on n’a toujours pas connu un Nostradamus de l'analyse économique. Et si c’est comme ça, les sacrifices potentiels sont réels, ces pertes ne seront jamais justifiées, probablement. Mais les joueurs passionnés préfèrent ne pas y penser.

Entre temps, rien d’irréparable ne s'est encore passé. La situation peut être corrigée tout à fait par des moyens tranquilles de position : par la réduction des dépenses, la discipline budgétaire, l'austérité banale, finalement. En effet, dans les échecs, le jeu pour la complication est une mesure exclusive en l'absence d’un plan clair et logique. Est-ce donc le cas en Europe maintenant ?" /G.

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