Le Tigre blanc brigue un Oscar

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Le comité des Oscars de Russie a proposé le film de Karen Chakhnazarov Le Tigre blanc pour un Oscar dans la nomination « Meilleur film étranger ».

Pour le réalisateur russe connu c’est la troisième tentative pour recevoir le prestigieux prix cinématographique. Le Tigre blanc est un film mystique et de fiction, relatant une histoire ayant pour cadre la Seconde Guerre mondiale. Chakhnazarov la traite en psychologue, qui étudie un sujet difficile. La guerre, est-elle contraire à la nature humaine ? Ou bien est-elle une composante incontournable et permanente de l’existence de l’humanité ? Le réalisateur a noté encore une circonstance clé pour lui :

« Quand tu fais un film, il importe de trouver une histoire qu’on a envie de tourner. Dans ce cas, l’histoire, contée par Ilya Boïachov dans son roman « Conducteur de char ou Tigre blanc », m’a paru intéressante. C'est une histoire un peu mystique, de fiction, plongée dans la réalité de la guerre ».

La première du long métrage en Russie a, bien sûr, eu lieu. De plus, le film de Chakhnazarov a été montré lors de plusieurs festivals à l’étranger. Les spectateurs l’accueillent bien. Mais est-ce que cela va dire quelque chose à l’Académie américaine du cinéma, attribuant les oscars ? Le critique de cinéma Valery Kitchine remarque dans son entretien à La Voix de la Russie :

« Les membres du jury de l’Académie américaine du cinéma sont absolument imprévisibles. J’ai l’impression que souvent ils ne regardent que des films ayant fait parler d’eux ».

On ne doit pas exclure que Le Tigre blanc leur semble une histoire louche. Et alors les chances du long métrage de gagner, deviendront, en effet problématiques. Parmi les films discutés par le comité des Oscars de Russie certains avaient été un événement, remarque Valery Kitchine.

« A mon avis, cette année a été riche en réussites de notre cinéma. Des films comme « Faust » de Sokourov ou « Elena » de Zviaguintsev sont plus connus dans le monde, suscitent davantage l’intérêt, étant déjà primés - l’un au festival de Venise, l’autre à Cannes. Or on a préféré « Le Tigre blanc », peut-être, parce que c’est un genre inhabituel, et il peut aussi intriguer ».

Le film est donc proposé, mais l’intrigue persistera jusqu’à la mi-janvier, lorsqu’on publiera à Los-Angeles la liste définitive des films nominés pour un Oscar. /L

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