Les hydrocarbures, le trésor sibérien de la Russie

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L’Agence fédérale pour l’exploitation des sous-sols a fait savoir que la vente aux enchères des droits d’exploration et de mise en exploitation du gisement de pétrole et de condensat de gaz Lodotchnoïé dans la région de Krasnoïarsk aura lieu en décembre.

L'exploitation de cet important gisement de pétrole sera lancée après que les géologues auront précisé le volume des réserves récupérables. Le gisement se trouve à proximité de celui de Vankor, en pleine activité, qui appartient à Rosneft. Par conséquent, l’exploration et la production de différents combustibles fossiles se développent avec succès dans la région, fait ressortit le directeur adjoint du Département d’exploitation des sous-sols du territoire de Krasnoïarsk Ivan Kourbatov:

« Ces dernières années, la région produit de plus en plus d’hydrocarbures, notamment grâce à la mise en exploitation du gisement de Vankor et au projet de construction d’un pipeline en direction de l’Evenkie qui doit gagner le gisement Youroubtchensko-Takhomskoïé. On ignore encore le volume de ses réserves mais le pipeline lui donnera un souffle nouveau. Le territoire de Krasnoïarsk recèle également un important gisement de lignite dans la région de Kansk-Atchinsk ».

Les minerais de cuivre et de nickel associés aux platinoïdes sont activement exploités dans la région, notamment au voisinage de Norilsk. Le gisement de Kingash dans le sud de la région qu’on estime très riche va bientôt compléter le tableau. Le territoire de Krasnoïarsk est incontestablement le premier producteur d’or au niveau national. Il va de soi qu’on alloue des moyens considérables à la prospection des nouveaux gisements de ces minerais. De nombreux gisements potentiel attendent encore d’être exploités surtout en ce concerne les gisements de terres rares nécessaires à la  production d'aciers et d'alliages de haute qualité. C’est ainsi qu’on peut produire des blindages en ajoutant un peu de gallium au dural. C’est la Chine qui détient pour le moment le monopole des métaux rares sur le marché mondial, souligne Ivan Kourbatov.

« Nous avons cependant les gisements recelant toute la gamme de ces métaux à Touva (région d’Irkoutsk) et le temps est venu de les exploiter. Un de ces gisements se trouve dans la région de Krasnoïarsk qui dispose de toute l’infrastructure nécessaire grâce à la mise en service de la centrale électrique de Bogoutchansk et à la construction du pont sur le fleuve Angara ».

Les sociétés spécialisées dans la prospection et la production ont le plus grand besoin d’investissements parce que les banques sont souvent réticentes à s’engager dans ce business à risques où le retour sur investissements n’est pas garanti, note Ivan Kourbatov.

« Aucune de ces sociétés n’est cotée en bourse, mais certains actifs ont fait l’objet de placements sur les marchés des valeurs. C’est le cas de Nornickel et de Polius Zoloto. Certes, l'IPO est une bonne chose mais il faut revoir l’environnement normatif dans son ensemble, à commencer par la Loi sur les sous-sols. En fait, les projets à risques sont irréalisables en l’état actuel des choses, alors que l’IPO permet d’attirer les capitaux de nombreux acteurs ».

Le territoire de Krasnoïarsk est une immense région plus vaste que l’Allemagne, la France, l’Italie et l’Espagne prises ensemble. Elle est littéralement truffée de gisements de minéraux utiles. Les investissements privés dans la seule prospection des hydrocarbures se sont élevés à 15 milliards de roubles (500 millions de dollars) l’année dernière. Mais c’est nettement insuffisant pour mettre en valeur les richesses des sous-sols sibériens. T

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