En Tchéquie, il y aura un deuxième tour pour la présidentielle

© Photо: EPAEn Tchéquie, il y aura un deuxième tour pour la présidentielle
En Tchéquie, il y aura un deuxième tour pour la présidentielle - Sputnik Afrique
S'abonner
Les Tchèques n’ont pas réussi à élire au premier tour le nouveau président du pays. Comme l’a communiqué aujourd'hui le département thèque des statistiques qui s'occupe du dépouillement du scrutin - de neuf candidats au poste supérieur d'État, il n'en reste maintenant que reste deux. C'est l'ancien Premier-ministre de la République Tchèque Milos Zeman, le vice-Premier ministre actuel et le ministre des affaires étrangères Karel Schwartzenberg. Dans le premier tour, Zeman a gagné un peu plus de 24 % des voix. Schwartzenberg, lui, a environ 1 % de moins. Le deuxième tour du vote doit avoir lieu le 25 et le 26 janvier.

Les Tchèques élisent cette année pour la première fois leur président au suffrage universel. Jusqu'à présent, le parlement s'en occupait. Bien que le président ne possède pas dans le pays de grosses responsabilités, il est une figure très influente. Il peut mettre un veto sur les projets de lois parlementaires.

Les élections actuelles permettent de définir les couleurs politiques de la société tchèque. Et selon la quantité presque égale de voix pour les candidats, la République Tchèque est scindée entre la droite et la gauche exactement à part égale.

La République Tchèque n’est pas un pays, dont on peut attendre quelques changements politiques explosifs, assure l'analyste de l'Institut russe de la stratégie nationale Jury Solozobov.

« Les résultats du premier tour montrent que les Tchèques, sont un peuple très pragmatique. Ils n'ont pas été alléchés par les candidats extravagants populistes, comme, par exemple, un certain Avatar, le peintre couvert de tatouages de la tête aux pieds. Ils choisissent entre les vieux partis – la droite et la gauche. Ces partis ont des programmes précis et distincts, des lignes politiques claires. Elles s'associent à la stabilité, avec n'importe quel accent social. Dans le deuxième tour, probablement, le représentant des forces de la gauche, monsieur Zeman vaincra ».

A en croire les derniers sondages, les chances de la victoire pour Milos Zeman sont en effet plus grandes que celles de Karel Schwartzenberg. Pourtant, ce descendant d'une ancienne famille aristocratique austro-hongroise en a aussi pas mal.

Zeman se dit un partisan de l’aile gauche de la politique tchèque et il préside le parti dont il est le fondateur le « Parti des droits des citoyens-zemanovistes». On le considère comme un pragmatique, qui comprend bien que la République Tchèque en matière de politique internationale balancer entre l'Ouest et l'Est. Zeman prône le renforcement des liens avec la Russie. Il dit que Prague, sur fond de la crise actuelle financière de l’UE, doit intensifier les liens commerciaux et économiques avec la Russie. Zeman est né en 1944. En 1970, il avait été exclu du parti communiste de la République Tchèque pour la critique constante de l'introduction des troupes soviétiques en Tchécoslovakie en 1968. Il fut Premier ministre de 1998 jusqu'à 2002. Comme principale menace à la civilisation au XXIème siècle, Zeman nomme le fondamentalisme islamique.

Peut importe lequel des deux politiques arrivera au pouvoir, le caractère des relations russo-tchèques ne changera pas radicalement - indique l'expert de l'Académie des Sciences russe Julia Chtcherbakova.

« Les deux politiques, dans une certaine mesure, regardent plus du côté de l'Union européenne. Les Européens supposent justement que la République Tchèque après les élections deviendra plus « commode » dans les questions de l'intégration européenne. Le président actuel Vatclav Klaus partant en février est connu pour son euroscepticisme et la critique de l’UE ».

Schwartzenberg est la sensation du premier tour des élections. Encore en décembre, on supposait qu’il n'aurait seulement que 6 ou 7 % des voix. Dès 2010, le propriétaire de châteaux familiaux en République Tchèque et en Autriche présidait le Ministère tchèque des Affaires étrangères. Il a aussi « son » parti – celui de droite le TOP09 ou « les Traditions, la Responsabilité, la Prospérité », créé en 2009. Schwartzenberg, âgé de 75 ans, se positionne pour l'appartenance de la République Tchèque à l'Union européenne et le renforcement des relations stratégiques entre Prague et les États-Unis. Zeman, en fait, ne rejette pas non plus ce dernier point, mais il a une vision pragmatique de l'amitié avec l'Amérique. Les experts tchèques trouvent que le principal défaut de Schwartzenberg consiste dans son âge. /L

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала