Prochaines enchères de biens de la famille impériale russe

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Le coffret en or serti de pierres précieuses, le vase de porcelaine décoré d’argent sont quelques-uns des 50 produits du joaillier Karl Fabergé constituant les lots les plus précieux mis en vente chez Christie’s dont les enchères s’ouvrent le 15 avril à New York et sont consacrées à L’art décoratif et appliqué russe de la fin du XIXe – début du XXe siècle. Il y aura en tout 166 lots d’une valeur initiale totale de 3 millions 200 000 dollars. Mais Alexeï Tizenhausen, directeur du département russe de la Maison Christie’s, estime que la qualité doit l’emporter sur la quantité.

Au département russe, nous préférons la qualité aux catalogues épais. Je peux parfaitement m’accommoder d’un catalogue mince. Je me mets toujours à la place du collectionneur qui pense en refermant la catalogue : « Mais qu’est-ce que je vais acheter puisque j’aime tout ! » Ce sont le goût et la qualité qui comptent.

La qualité a un nom à la vente d’avril de Christie’s. Ce sont les chefs-d’œuvre du célèbre joaillier russe Karl Fabergé. 150 ans nous séparent de l’époque où ce ressortissant européen a fondé sa propre société à Saint-Pétersbourg en recrutant les meilleurs orfèvres, joailliers, tailleurs de pierres et émailleurs pour devenir peu de temps après le fournisseur agréé de la cour impériale russe. Le nom de Fabergé produit toujours un effet magique sur les amateurs d’objets luxueux et élégants et les collectionneurs sont prêts à sacrifier beaucoup pour faire l’acquisition de l’objet tant convoité.

« Le goût, l’élégance, la simplicité et la qualité sont autant d’éléments introduits par Fabergé qui était une grande figure de la joaillerie. Fait surprenant, il avait 5000 artisans sous ses ordres mais son style demeurait inchangé ! Voilà son côté fort ! On se demande toujours comment il faisait pour faire respecter le même style à tout le monde. C’est vraiment une grande énigme », explique Vladimir Sadovoi qui dirige une société de joaillerie russe.

Les lots russes exposés à New York ont en commun leur provenance impériale. Presque tous les objets appartenaient aux membres de la Maison Romanov. On peut, par exemple, voir un coffret à bonbons en aventurine en forme de pomme. Il avait appartenu à l’impératrice douairière Maria Fedorovna, la mère du dernier empereur russe Nicolas II, née princesse Dagmar du Danemark. Après la révolution russe de 1917, Nicolas II s’est fait massacrer avec toute sa famille, mais Maria Fedorovna a eu la vie sauve et a quitté la Russie.

Maria Fedorovna a pu s’évacuer en 1918 par la Crimée à bord du bateau « Marlborough » et a regagné le Danemark en emportant un certain nombre d’objets. Sa fille aînée, la grande duchesse Xénia Alexandrovna,est partie à son tour en emportant elle aussi des bijoux dans ses bagages. Il va de soi qu’elles les vendaient par la suite »,a confié à lLa Voix de la Russie Sergueï Balan, directeur adjoint des Archives d’État.

Avant de devenir les lots de Christie’s, 166 objets d’art appliqué russes ont accompli un long cheminement à travers les collections privées de par e monde entier. C’est ainsi que le coffret en or incrusté de pierres précieuses faisaient en son temps partie des collections de la famille impériale allemande. Quant au vase de porcelaine décoré d’argent, il at longtemps appartenu à un collectionneur indien.T

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