Revue de la presse russe du 11 septembre

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MOSCOU, RIA Novosti

Komsomolskaïa Pravda

11 septembre: l'Amérique sur le banc des accusés

Mardi, 130 ingénieurs et architectes d'Auckland (Californie) présenteront au Congrès américain une version des événements tragiques du 11 septembre 2001 qui risque de faire sensation. Selon eux, les tours jumelles du World Trade Center, cibles de l'attaque de deux avions pilotés par des terroristes kamikazes, se sont effondrées à la suite d'une "démolition contrôlée" au moyen d'explosifs.

"Nous arrivons à une conclusion terrifiante: l'attentat aurait pu être organisé et orchestré par quelqu'un au sein du gouvernement américain", a déclaré Richard Gage, membre de l'Institut américain des architectes et principal auteur d'un appel à lancer une nouvelle enquête qui sera adressé au Congrès.

Les experts russes considèrent qu'il s'agit d'une version tout à fait vraisemblable.

Il ne faut pas exclure la version selon laquelle la tragédie du 11 septembre aurait été orchestrée par les services secrets américains, estime Victor Baranets, ancien conseiller du chef d'État-major général des Forces armées russes. On peut supposer que les dirigeants américains en auraient eu besoin pour justifier leur nouvelle stratégie de lutte contre le terrorisme. Ils auraient pu également atteindre ainsi d'autres objectifs stratégiques: pénétrer en Afghanistan et en Irak et promouvoir les idées patriotiques aux États-Unis.

L'opération aurait pu se dérouler selon un scénario mixte: des avions pilotés par des kamikazes devaient attaquer les tours déjà minées. On essaie de nous persuader que les pilotes musulmans se sont préparés à l'attaque en six mois. N'importe quel pilote vous dira qu'il est impossible de former un équipage capable d'effectuer des manoeuvres aussi complexes sur une période aussi courte. Pour cela, la formation devait durer au moins un an et demi.

Deuxièmement, il est impossible de croire que les services secrets américains n'aient pas remarqué la concentration inquiétante de pilotes musulmans au sein des équipages de Boeing, d'autant plus que les autorités parlaient constamment de la menace islamiste. Certaines personnes ont sans doute fermé les yeux sur les faits ou ont dirigé ce processus.

Mais même un scénario parfaitement bien rodé ne pouvait pas garantir le succès à 100%. L'avion qui devait attaquer le Pentagone a effectivement raté sa cible. Qui plus est, il était impossible d'apporter des explosifs au Pentagone alors qu'il était très facile de le faire dans les tours jumelles du WTC où des travaux de réparation se déroulaient en permanence. Il suffisait d'apporter quelque 400 kg de TNT ou de plastic en les faisant passer pour des matériaux de construction et de les activer au moyen d'un portable. Les tours se sont effondrées verticalement. Or elles étaient si solides que les Boeing ne pouvaient qu'en couper une partie. Cela a attiré l'attention des architectes.

On a aidé les gratte-ciels à tomber, affirme Vladimir Boulatov, ancien officier du contre-espionnage russe.

Vlast

L'orthodoxie nucléaire

Un office religieux à l'occasion du 60e anniversaire du secteur nucléaire militaire russe a été célébré la semaine dernière en la cathédrale du Christ-Sauveur de Moscou.

Jusqu'ici, l'Eglise orthodoxe russe n'avait jamais honoré les armes de destruction massive avec une attention aussi soutenue.

Les chemins de l'Eglise et des atomistes s'étaient déjà croisés en 1946, lorsqu'il a été décidé de construire un centre destiné à concevoir l'arme nucléaire à Sarov, à la place du monastère de l'Assomption (fermé par les bolchéviques en 1927), connu grâce à la vie de Séraphin de Sarov, l'un des saints russes les plus connus et les plus populaires parmi les orthodoxes, aux XVIIIe-XIXe siècles. En août 1949, seulement trois ans après, l'Union soviétique testait sa première bombe atomique. Arzamas-16 (nom donné à Sarov après la construction de ce centre) devint dès lors le coeur de l'industrie nucléaire militaire soviétique, puis russe.

A la veille du démembrement de l'URSS, l'Eglise orthodoxe russe a repris possession de ses lieux saints: une paroisse orthodoxe a été ouverte à Sarov en 1990. Les atomistes lui ont restitué les églises non détruites se trouvant dans les parages. Séraphin de Sarov est alors devenu le patron des atomistes russes.

Vladimir Poutine a accéléré le processus de "fusion" entre l'Eglise et le nucléaire "non civil" en février 2007. Une correspondante du journal Sarov lui a posé deux questions lors d'une grande conférence de presse au Kremlin: "Quelle est la place de l'orthodoxie dans l'avenir?" et "Quelle est la stratégie [russe] dans les domaines nucléaire et militaire?". Le président a saisi l'occasion pour affirmer que les deux thèmes étaient étroitement liés, les confessions traditionnelles en Russie et son bouclier nucléaire étant des composantes qui renforcent l'Etat russe, créant les prémisses nécessaires pour assurer la sécurité intérieure et extérieure. La réaction à ces propos du président ne s'est pas fait attendre. Le jour suivant, le site orthodoxe nationaliste Pravaya.ru a publié un article intitulé "Poutine et l'orthodoxie nucléaire". L'idée a été ensuite reprise par d'autres médias.

C'est l'analyste Egor Kholmogorov qui a formulé de la façon la plus laconique l'idéologie de "l'orthodoxie nucléaire": "Pour rester orthodoxe, la Russie doit être une grande puissance nucléaire. Pour rester une grande puissance nucléaire, la Russie doit être orthodoxe".

Le métropolite Nicolas de Nijni Novgorod a même essayé de réhabiliter les événements de 1946, déplorables pour l'Eglise: selon lui, c'est probablement grâce aux prières de Saint Séraphin que la Russie a créé une arme qui la protège à présent. A propos, aucune des nombreuses biographies de Saint Séraphin ne mentionne ses penchants militaristes: il n'a béni aucun soldat s'en allant en guerre et n'a jamais glorifié les armes russes dans ses sermons. Le religieux vivait en anachorète et a même pardonné aux brigands qui lui avaient fendu le crâne avec une tête de hache, demandant qu'ils ne soient pas punis.

Vedomosti

Les voisins de la Russie tentent une approche commerciale des relations bilatérales

Ces derniers temps, le cosmodrome de Baïkonour, le gaz turkmène, la base de la flotte russe de la mer Noire en Ukraine, et d'autres dossiers présentant un intérêt pour la Russie à l'étranger, sont devenus des objets de marchandage entre les membres de la Communauté des États Indépendants (CEI). Mais celui-ci a ses limites.

Le gouvernement kazakh a interdit les lancements de toutes les versions de fusées-porteuses Proton-M après la récente chute dans le district de Djezkazgan, qui accueillait alors le président kazakh Noursoultan Nazarbaïev, d'un de ces lanceurs transportant le satellite de télécommunications japonais JCSat-11. Le Kazakhstan compte attendre les résultats d'une enquête et lancer des consultations avec la Russie sur les moyens d'assurer "la sécurité du président kazakh lors de tirs effectués depuis le cosmodrome de Baïkonour".

Par ces déclarations, le Kazakhstan laisse entendre qu'il a l'intention de réclamer une compensation à la Russie. Le bail du cosmodrome de Baïkonour coûte 115 millions de dollars par an à celle-ci. Cependant, le dernier tir du Proton-M a, à lui seul, été assuré pour un montant de 300 millions de dollars. Les tirs commerciaux rapportent des sommes considérables à l'Agence fédérale spatiale russe (Roskosmos) et les autorités kazakhes souhaiteraient un partage "plus équitable" des recettes.

Cependant un facteur empêche aux autorités kazakhes d'augmenter significativement le coût du bail. Le cosmodrome de Baïkonour réunit des qualités uniques que la Russie ne peut reproduire à Plessetsk ou à Svobodny, trop éloignés de l'équateur. Mais si la Russie renonce à ce bail, le Kazakhstan n'arrivera à le louer à personne d'autre. Il a tenté, en vain, de le faire au milieu des années 1990. Le contrat de bail, prorogé récemment jusqu'à 2050, restera donc en vigueur et son prix augmentera peu.

Les problèmes de Baïkonour ressemblent à ceux qui enveniment les relations entre la Russie et ses voisins cherchant également à adopter une approche commerciale des relations bilatérales. L'Ukraine, notamment, essaie de revoir l'accord sur le déploiement de la flotte russe de la mer Noire à Sébastopol qui expire en 2017. Toutefois ses tentatives ont jusqu'ici échoué, puisque la Russie possède de nombreux moyens d'influer sur l'Ukraine, notamment dans les domaines gazier et politique. Le Turkménistan veut augmenter le prix du gaz pour Gazprom en le menaçant d'exporter du gaz vers la Chine et l'Europe. Mais la Chine n'est pas prête à payer plus que Gazprom et le Turkménistan n'a pas encore de pipelines reliant ses gisements à ces deux régions. Le Kazakhstan dépend aussi des pipelines russes.

Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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