Revue de la presse russe du 5 février

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MOSCOU, RIA Novosti

Kommersant

La CEC a trouvé des "révolutionnaires orange" parmi les observateurs internationaux

Les pourparlers entre la Commission électorale centrale (CEC) de Russie et les représentants du Bureau des institutions démocratiques et des droits de l'homme (BIDDH) de l'OSCE se trouvent dans une impasse, lit-on mardi dans le quotidien Kommersant.

Des sources au sein du ministère russe des Affaires étrangères ont fait savoir à Kommersant que Vladimir Tchourov, président de la CEC, avait eu des conversations au ministère au sujet des experts du Bureau. Après avoir analysé la liste des 15 experts, le ministère des AE a recommandé d'avoir une attention particulière sur certains d'entre eux qui avaient fait partie de la mission du BIDDH au cours de l'élection présidentielle en Ukraine et qui avaient fait des déclarations musclées, comme l'Américaine Beata Rozumilovich par exemple.

Dans le contentieux avec le BIDDH, le président de la CEC qui conteste catégoriquement la longueur de la durée de la mission des observateurs en Russie peut compter sur le soutien de partis politiques. Igor Lebedev, leader de la fraction LDPR (Parti libéral-démocrate de Russie), a déclaré qu'il soutenait entièrement la position occupée par la Commission sur ce point: "Nous déciderons nous-mêmes qui inviter, où et combien".

"Au lieu de faire les fanfarons, ils doivent venir", a affirmé Guennadi Ziouganov, leader du KPRF (Parti communiste de la Fédération de Russie). "Notre déclaration bien argumentée, selon laquelle nos résultats ont été falsifiés dans 56.000 bureaux de vote sur 94.000, se trouve au Conseil de l'Europe. Ils auraient pu l'examiner depuis longtemps à la Cour européenne et donner une réponse explicite. Pourquoi ne le font-ils pas? A présent, ils sont mécontents des délais", a fait remarquer avec indignation le candidat à la présidence russe.

"Ni la Russie, ni le BIDDH ne veulent que cette mission ait lieu, affirme Fedor Loukianov, rédacteur en chef de la revue "La Russie dans la politique globale". Le BIDDH comprend que, sous des régimes autoritaires développés, le vote se déroule correctement, aucune fraude massive n'est enregistrée le jour du vote, et ils n'ont aucun moyen d'évaluer d'autres approches. D'autre part, cette tension fait l'affaire de la Russie, car elle ne veut pas voir dans le BIDDH un critère de la légitimité extérieure des élections".

Nezavissimaïa gazeta

La Marine de guerre russe incapable de lutter contre les pirates

Les cas de plus en plus fréquents d'attaques de pirates contre des navires russes ont suscité des déclarations grandiloquentes sur la justesse de la politique visant à rétablir la présence des navires de guerre russes dans l'Océan mondial, "en particulier dans les régions de pêche et de navigation intensives", lit-on mardi dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Mais, malheureusement, la Marine de guerre russe n'est pas en mesure de lutter contre les pirates et de créer une sorte "d'escorte océanique".

Les porte-avions, croiseurs, chasseurs et avions stratégiques porte-missiles embarqués ne constituent pas un "instrument" de riposte aux attaques rapides et soudaines de brigands malais ou somaliens. Il faut des navires très rapides dotés de moteurs plus puissants que ceux des pirates. Par exemple, des navires à ailes immergées ou à coussin d'air, armés d'armes à feu légères, mais efficaces. Des difficultés existent dans ce domaine. La flotte ne dispose plus de tels bateaux depuis longtemps. Le même problème se pose aux systèmes modernes d'appui au combat.

On peut ses demander où se trouveront tous ces navires en dehors des périodes de patrouille, par exemple, dans les détroits de Malacca ou de Bab El-Mandeb? La Marine de guerre russe ne possède aucune base dans ces régions et il n'est pas prévu d'en construire.

Qui plus est, il y a aujourd'hui de multiples bateaux marchands avec des noms russes, mais naviguant sous des pavillons étrangers, avec des équipages internationaux à bord, qui appartiennent à des propriétaires privés. La Marine de guerre russe doit-elle les protéger? Si oui, aux frais de qui? En effet, la Marine de guerre russe ne peut protéger les intérêts commerciaux privés de n'importe qui. Sinon c'est un autre nom que les forces armées devraient porter.

Il n'est pas exclu que la déclaration politique du porte-parole de la Marine de guerre (capitaine de vaisseau Igor Dygalo, assistant du commandant en chef de la Marine de guerre) sur la présence permanente dans l'Océan mondial ait pour objectif que le pays affecte enfin aux marins militaires les sommes d'argent qu'ils demandent. Il ne peut être question de lutter contre les pirates autrement.

Vedomosti

Marine de guerre russe: livraison de trois sous-marins pour le Venezuela

Les pourparlers entre la Russie et le Venezuela sur la livraison de trois sous-marins du projet 636 avec des missiles antinavires Club à bord pour la Marine de guerre vénézuélienne sont entrés dans leur phase finale, lit-on mardi dans le quotidien Vedomosti.

Les principaux détails du contrat évalué à 1,4 milliard de dollars ont été arrangés dès décembre dernier, il devrait être signé en avril. Il n'est pas exclu que cela ait lieu au cours de la visite du président vénézuélien Hugo Chavez en Russie, précise un employé d'un organe du pouvoir exécutif russe. Si l'on réussit à signer le contrat en avril, sa mise en oeuvre pourrait commencer avant la fin de l'année, ajoute-t-il.

En plus de ces trois sous-marins, le contrat prévoit la livraison d'un sous-marin du projet 877 faisant partie de la Marine de guerre russe pour les équipages vénézuéliens, ainsi que la construction d'une infrastructure côtière pour le stationnement des sous-marins. Le Venezuela dispose actuellement de deux sous-marins bâtis il y a trente ans en Allemagne.

D'abord, les Vénézuéliens avaient l'intention d'acquérir les sous-marins ultramodernes du projet Amour, mais la Russie les a persuadés d'acheter les sous-marins d'un projet antérieur, alléguant que certains systèmes du sous-marin Amour n'avaient pas encore subi d'essais.

Selon Dmitri Vassiliev, expert du Centre d'analyse des stratégies et des technologies de Moscou, la Russie pouvait accepter d'installer de puissants armements de frappe du type des missiles Club à bord des sous-marins en vue de compenser son refus temporaire de fournir des sous-marins modernes Amour. Leur livraison ne sera possible qu'après l'achèvement des essais de tous les systèmes du prototype du sous-marin (Saint-Pétersbourg) qui est en voie de construction pour la Marine de guerre russe.

La décision concernant les usines qui vont construire les sous-marins pour le Venezuela n'a pas encore été adoptée, affirme une source au sein de l'un des ministères.

Le sort du troisième navire n'a pas encore été décidé. La commande de sa construction peut être transmise aussi bien aux chantiers navals d'Amoursk (ASZ) qu'à l'usine Sevmachpredpriatié (SMP) de Severodvinsk. Dans le premier cas, la commande permettra de renforcer la situation de l'ASZ qui a été ébranlée après l'arrestation d'Igor Krougliakov, président du conseil des directeurs du Consortium de construction de navires de petit et moyen jaugeage qui détient le bloc de contrôle de l'ASZ. Igor Krougliakov est impliqué dans l'affaire du vice-ministre des Finances Sergueï Stortchak qui a été arrêté.

Dans le deuxième cas, la commande peut aider le SMP à exécuter la commande de modernisation du porte-avions Admiral Gorchkov pour l'Inde. Pour mettre en oeuvre ce contrat, l'entreprise manque de plus de 330 millions de dollars, indique la source. Ces entreprises se sont refusées à tout commentaire.

Gazeta.Ru

Pas de guerre du gaz avec l'Ukraine avant l'élection présidentielle en Russie

Le Kazakhstan a augmenté les prix du transit de gaz, mais Gazprom ne souhaite pas révéler les détails des ententes russo-kazakhes, lit-on mardi dans le journal Gazeta.Ru.

La hausse se répercutera avant tout sur l'Ukraine, mais le gouvernement russe n'a aucune intention de déclencher une nouvelle guerre du gaz contre ses voisins avant l'élection présidentielle.

Les représentants du Kazakhstan ont annoncé lundi que les tarifs s'étaient élevés depuis le 1er janvier pour atteindre 1,4 dollar les mille m3 de gaz pour une distance de 100 km (contre 1,1 dollar auparavant).

Selon les analystes, Gazprom ne subira aucune perte considérable à cause de la hausse du tarif, en premier lieu parce que ce n'est pas la Russie qui paiera la hausse du transit. Gazprom fournit à l'Ukraine un mélange de gaz russe et centrasiatique. Le prix de ce dernier est établi compte tenu des frais de son transport à travers les Etats voisins, rappelle Timour Khaïroulline, expert de la société d'investissement Antanta Kapital. A partir du deuxième semestre de 2008, les accords avec l'Ukraine sur les prix du gaz seront probablement revus à la hausse".

L'analyste rappelle que le prix moyen en Europe pour le transit du gaz russe est de 2 à 3 dollars les mille m3 de gaz pour une distance de 100 km.

Les experts estiment que Gazprom fera tout son possible pour que toutes les initiatives entreprises en faveur de la hausse des prix ne proviennent pas de lui. "Le gouvernement russe s'efforce d'atténuer au maximum la tension dans les relations internationales à la veille de l'élection, de lever les questions les plus douloureuses ou de ne pas les mentionner dans les médias, en particulier les rapports dans le domaine du gaz entre la Russie, l'Ukraine et la Biélorussie, a expliqué Dmitri Abzalov, expert du Centre de conjoncture politique. C'est pourquoi Gazprom n'a pas annoncé la hausse des tarifs décidée par le Kazakhstan en vue de ne pas inquiéter une fois de plus l'Ukraine et de ne pas aggraver les rapports, déjà difficiles, entre nos Etats".

Gazprom essaie de conserver de bons rapports avec l'Ukraine avant l'élection présidentielle en Russie pour ne pas irriter une nouvelle fois l'électorat russe, explique Dmitri Abzalov. C'est pourquoi le monopole du gaz a accepté des conditions assez avantageuses pour l'Ukraine concernant les prix, bien que le Turkménistan, le Kazakhstan et l'Ouzbékistan aient élevé le prix de leur gaz".

L'expert est certain que Gazprom essaiera ensuite de récupérer les profits perdus pour des considérations politiques: "A l'approche de la fin de l'année, nous pouvons nous attendre à des pourparlers très difficiles avec l'Ukraine et la Biélorussie".

Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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