Revue de la presse russe du 26 septembre

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MOSCOU, RIA Novosti

Vedomosti, Vremia novosteï

Le parti de Poutine prône le rapprochement entre la Russie et l'Ossétie du Sud

Le premier ministre russe et président de Russie unie Vladimir Poutine souhaite que son parti apporte une aide aux nouvelles républiques indépendantes dans le Caucase.

Le président de Russie unie Vladimir Poutine a rencontré les responsables régionaux de son parti: les secrétaires des bureaux régionaux et les chefs de file de Russie unie aux parlements régionaux (ce qui représente plus de 150 personnes). La maison de repos Voljski Outes a accueilli la réunion de tous les dirigeants du parti à l'exception de Mintimer Chaïmiev, dont des rumeurs de mort ont circulé et entraîné l'ouverture d'une enquête à Kazan.

Poutine a expliqué aux membres du parti leurs objectifs dans les régions. Une des tâches actuelles sera "de supprimer la frontière entre la Russie et l'Ossétie du Sud". Une base juridique est en passe d'être créée, a indiqué le premier ministre, faisant allusion au récent accord d'amitié, de coopération et d'assistance mutuelle signé avec l'Abkhazie et l'Ossétie du Sud. Il faudra encore signer un autre traité, qui protègera les intérêts de la Russie du point de vue de la sécurité de ses frontières externes et accordera aux gens la possibilité de se voir "sans aucune barrière administrative".

Vladimir Poutine a été le premier des dirigeants russes à évoquer la question de la disparition de la frontière entre l'Ossétie du Sud et la Russie.

Le président du parlement de Saint-Pétersbourg Vadim Tioulpanov a assuré à Vladimir Poutine qu'il essayait d'informer ses collègues européens sur les événements en Ossétie du Sud. Le premier ministre a demandé si Saint-Pétersbourg était jumelée une ville en Géorgie. "En fait, c'est Tbilissi", a répondu Tioulpanov. Le président a estimé qu'il fallait coopérer avec les Géorgiens malgré tout: "Il ne faut pas permettre aux nationalistes de déchirer la Géorgie".

"L'intégration (de l'Ossétie du Sud à la Russie) s'est de facto déjà produite", a rappelé Iouri Loujkov, maire de Moscou et co-président du conseil supérieur de Russie unie.

Le parti ne possède pas ses propres ressources, c'est pourquoi toute aide apportée à l'Ossétie du Sud sera aux frais de l'Etat, a fait remarquer l'analyste politique Alexandre Kynev.

Kommersant

Moscou-Washington: un dialogue sur le nouvel ordre mondial s'impose

La guerre du Caucase n'a pas changé la nature des relations russo-américaines ni la dynamique négative que l'on observe depuis de longues années.

Le projet global d'intégration réciproque des deux puissances nucléaires a abouti à un échec total, et aucune autre alternative n'a été trouvée pour les relations bilatérales.

Les Etats-Unis traitent toujours la Russie comme un pays qu'il faut continuer de réformer. Et la Russie, depuis ces dernières années, s'assigne pour principal objectif en matière de politique extérieure de réduire la domination américaine dans le monde. Aucune de ces deux approches ne se justifie. Qui plus est, elles ont affaibli les deux pays, en les rendant vulnérables à une multitude de nouveaux facteurs.

Résultat: Moscou et Washington sont de plus en plus souvent les otages de différents problèmes régionaux, qui éclipsent complètement la base réelle de leurs relations bilatérales. Leurs rapports s'apparentent aujourd'hui à tout ce qu'on veut sauf à des relations entre deux pays. Ils communiquent désormais au sujet de quelques problèmes isolés, comme l'Ossétie du Sud, le Kosovo, l'Iran ou, par exemple, l'OMC, mais n'entretiennent pas de véritables relations.

Or, il n'existe aujourd'hui dans leurs rapports bilatéraux aucune raison valable de se livrer à une confrontation ou une opposition mutuelle. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, après la reconnaissance de l'indépendance de l'Ossétie du Sud et de l'Abkhazie, Moscou s'est beaucoup rapprochée de Washington du point de vue de la compréhension de la nature des événements actuels dans le monde contemporain et de l'abandon d'un modèle de politique internationale qui n'est plus d'actualité.

La Russie et les Etats-Unis sont aujourd'hui plus que jamais prêts à entamer finalement un dialogue sérieux sur les bases fondamentales d'un nouvel ordre mondial. Il devrait s'agir d'approches tout à fait différentes de la perception de la sécurité mondiale, régionale et nationale, d'un nouveau droit international ainsi que de la création de nouvelles structures internationales modernes capables d'endiguer l'improvisation épouvantable et les impromptus politiques qui ont complètement entaché les stratégies en matière de politique extérieure des deux pays.

Mais pour ce faire, il importe d'accomplir au moins trois tâches. Premièrement, surmonter, si c'est encore faisable, le niveau colossal de méfiance réciproque et de suspicion qu'ils ont l'un envers l'autre. Deuxièmement, il faut cesser de brandir constamment la menace d'une confrontation, de sanctions ou d'isolement, car certains profitent honteusement de ces altercations. Troisièmement, il est nécessaire de rétablir la productivité des relations bilatérales au lieu de se renvoyer sans cesse un scénario de guerre froide.

Par Nikolaï Zlobine, directeur des programmes russes et asiatiques du Centre d'information militaire des Etats-Unis (Washington).

Gazeta.ru

Russie-Venezuela: la coopération militaire gagne de l'ampleur

Le président russe Dmitri Medvedev, qui rencontrera aujourd'hui Hugo Chavez à Orenbourg, a réservé une "surprise" à son homologue vénézuélien, qui se rend pour la septième fois en Russie.

Selon des sources au Kremlin, Moscou serait prêt à accorder à Caracas un crédit d'un milliard de dollars pour l'achat d'armements russes. Les experts estiment que dans la situation actuelle, l'intérêt pour des projets mutuellement avantageux ne cessera de croître.

Chavez avait déjà demandé un prêt pour des livraisons d'armements lors de sa visite à Ijevsk il y deux ans, mais la partie russe avait décidé d'ajourner cette question. Il est remarquable que l'octroi d'un crédit à notre allié politique et économique en Amérique latine puisse se faire à une époque qui se caractérise par une crise financière internationale et des relations tendues avec l'Occident.

Une source au Kremlin estime que "durant la période 2005-2007 12 contrats portant sur la livraison d'armements russes au Venezuela ont été signés pour un montant total de plus de 4,4 milliards de dollars".

Selon le directeur du Centre d'analyse des stratégies et des technologies Rouslan Poukhov, l'octroi d'un crédit au Venezuela n'est pas un acte de charité et diffère radicalement du soutien que l'URSS avait accordé à d'autres pays d'Amérique latine (le Pérou et Cuba). "Cuba était un projet purement politique. Le Venezuela est un pays riche et solvable. Il est très intéressant de nous y implanter", estime-t-il. Grâce aux livraisons d'armement, la Russie pourrait pénétrer d'autres marchés vénézuéliens, notamment celui de l'énergie.

La semaine dernière Gazprom et la compagnie pétrolière nationale vénézuélienne PDVSA ont signé un accord, selon lequel le monopole russe recevra 15% de la troisième phase du projet Delta Caribe Oriental, d'une capacité de production de 4,7 millions de tonnes de gaz liquéfié par an. Le géant russe obtient également l'accès aux gisements Blanquilla et Tortuga situés dans la mer des Caraïbes.

Les livraisons d'armes au Venezuela ont déjà commencé: Caracas a reçu 100.000 Kalachnikovs de dernière génération (série AK-103). De plus, le Venezuela construit actuellement deux usines d'assemblage sous licence de fusils d'assaut russes et de production de munitions spécialisées. Un contrat sur la livraison de 24 avions de chasse Su-30MK2 et de 50 hélicoptères est en passe d'être signé. Caracas prévoit aussi d'acheter 20 systèmes de missiles de DCA Tor-M1 et trois sous-marins diesel du type Varchavianka.

"Dans le cadre de l'aggravation des relations et de l'absence de points communs entre la Russie et l'Occident, l'antiaméricanisme ou, comme on l'appelle en Russie, "la théorie du monde multipolaire" pourrait devenir un ersatz d'idée nationale. Cela évidemment ne fait que rapprocher la Russie et le Venezuela", conclut Rouslan Poukhov.

Ces articles sont tirés de la presse et n'ont rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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