Moscou : 52 euros par mois pour ne pas mourir de faim

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MOSCOU, 7 juin - RIA Novosti. Un Moscovite adulte en bonne santé a besoin de 1805 roubles (52 euros environ) pour se nourrir pendant un mois, selon le Service fédéral des statistiques (Rosstat) qui a annoncé le coût de l'assortiment minimum de produits alimentaires du mois de mai.

Le mois dernier, dans la capitale, le coût de la vie a diminué de 0,5% par rapport à avril (mais a augmenté de 10,4% depuis le début de l'année) tandis que pour l'ensemble du pays il s'est accru de 0,5% (de 11,6% depuis le début de l'année) pour atteindre 1506 roubles. A Saint-Pétersbourg, les chiffres sont de 1596,8 roubles, soit 0,3% de hausse (10,0% depuis le début de l'année).

La vie est la plus chère en Tchoukotka (extrême nord-est de la partie asiatique de la Russie) où l'assortiment minimum de produits alimentaires coûte 5351 roubles (plus de 155 euros) et la moins chère en Tchouvachie (république sur la Volga) : 1228 roubles (moins de 36 euros), d'après Rosstat.

La nouvelle mouture de la Loi sur le minimum vital adoptée récemment par la Douma définit le panier de la ménagère comme l'assortiment minimum (exprimé en nature) de produits alimentaires et non alimentaires et de services nécessaires à l'homme pour pouvoir travailler et être en bonne santé, et le minimum vital comme le coût du panier de la ménagère plus le montant des contributions et des taxes obligatoires.

A Moscou, le panier de la ménagère (minimum vital) coûte 4500 roubles, sensiblement plus que la moyenne du pays (2600 roubles).

D'après les évaluations des experts, par sa structure et sa valeur le panier de la ménagère diffère de plus en plus (de 1,5 à 2 fois) des indices minimums indispensables permettant de garantir la simple reproduction de la population et ses indices sous-évalués désorientent la politique sociale de l'Etat, les milieux d'affaires et les structures de la société civile. Ainsi, le coût du panier de la ménagère (minimum vital) ne doit pas être aujourd'hui inférieur à 7000 ou 8000 roubles par mois et par personne.

Le pourcentage des produits alimentaires dans la structure des dépenses de la population est une sorte d'indicateur de propagation de la pauvreté. Si 50% sont dépensés pour la nourriture, c'est un signe de pauvreté extrême. En Russie, pour la période quinquennale suivante, cet indice est programmé au niveau de 45,8%, ce qui correspond à un état compris entre la pauvreté et la misère. Dans les pays développés, la situation est différente (9% aux Etats-Unis, 11% au Canada).

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