"Les milieux d'affaires russes et japonais ont déjà fait un premier pas en créant des coentreprises. Mais leur potentiel d'investissement est bien plus important. Selon nos évaluations les plus approximatives, il s'agit d'environ 50 milliards de dollars", a déclaré Kirill Androssov, vice-ministre du Développement économique et du Commerce, dans son intervention au premier Forum d'investissement russo-japonais qui s'est ouvert mercredi à Saint-Pétersbourg.
La participation du Japon aux seuls projets pétrogaziers de Sakhaline a déjà atteint 5 milliards de dollars. Mais la Russie voudrait que les matières premières cessent de dominer dans la coopération bilatérale et propose d'envisager d'autres secteurs, notamment les constructions mécaniques et les hautes technologies où le Japon est un leader, a indiqué le vice-ministre.
Actuellement, les investissements japonais accumulés représentent moins de 2% de la totalité des investissements étrangers en Russie et la participation de la Russie aux échanges commerciaux japonais est infime elle aussi: 2% également, a précisé Kirill Androssov.
Les deux pays connaissent actuellement une période d'essor économique et possèdent un potentiel d'investissements énorme. "L'économie japonaise est prête à augmenter ses investissements directs. La Russie est prête à les accueillir", a dit le vice-ministre.
La Russie intéresse de plus en plus les multinationales, a-t-il rappelé. "D'après des sondages récents, elle vient en troisième position sur la liste des pays les plus attrayants en matière d'investissements, après l'Allemagne et la Pologne", a annoncé Kirill Androssov.
Le vice-ministre a rappelé que les constructeurs automobiles japonais Nissan et Toyota avaient décidé d'investir des sommes importantes dans la construction d'entreprises en Russie et concrètement à Saint-Pétersbourg.
