"L'Iran doit reprendre le financement de la construction de la centrale nucléaire: le prestige national et le respect des engagements pris impliquent des paiements", a déclaré le sénateur à RIA Novosti.
Selon lui, la politique de la Russie sur ce point est aujourd'hui pragmatique. En cas de non-reprise du financement de la construction, le réacteur ne sera probablement pas mis en service en septembre prochain, par conséquent, la Russie n'effectuera pas de livraisons de combustible nucléaire, a-t-il dit.
Selon le sénateur, l'Iran veut recommencer à "vivre à crédit", comme à l'époque de l'URSS.
"A l'époque, l'Union soviétique était vraiment saignée à blanc par ses partenaires, pays indépendants ou s'affranchissant du joug colonial, qui entendaient par rapports amicaux uniquement la bienfaisance de Moscou et vidaient les poches des citoyens soviétiques qui vivaient modestement", a affirmé Mikhaïl Marguelov, faisant remarquer que la Russie, en tant que successeur de l'URSS, devait jusqu'à présent pardonner "un tas de dettes désespérées".
Ce comportement, estime le sénateur, ne correspond pas à la position des dirigeants iraniens qui, "au cours des pourparlers ayant trait au matériel nucléaire, avancent au premier plan le prestige national, en le comprenant parfois faussement".
Au cours des négociations de trois jours qui ont eu lieu la semaine dernière à Moscou, la Russie et l'Iran ne sont pas parvenus à une entente sur la reprise de la construction de la centrale nucléaire de Bouchehr. L'objectif principal des négociations était d'examiner la situation qui s'était créée à la suite de la cessation du financement par les Iraniens de la construction de la centrale nucléaire depuis la mi-janvier 2007 en violation des engagements pris.
