Energie: l'interdépendance Russie-UE est un facteur positif (Sergueï Lavrov)

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MOSCOU, 6 juillet - RIA Novosti. L'interdépendance de la Russie et de l'Union européenne dans le domaine énergétique est un facteur positif et non pas une menace à la sécurité énergétique, a déclaré vendredi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, lors de la réunion de l'Union des industriels et entrepreneurs de Russie consacrée aux relations russo-européennes.

Il a fait savoir que la Russie suit attentivement les discussions sur la sécurité énergétique qui se déroulent au sein de l'Union européenne.

"En tant que fournisseur, la Russie est évidemment intéressée à ce que la demande de ses ressources énergétiques soit stable. Nous ne pouvons pas ignorer les déclarations de certaines "têtes chaudes" selon lesquelles un des objectifs stratégiques de l'UE consiste à renoncer au pétrole et au gaz russes ou à ramener leur part au minimum", a indiqué M. Lavrov.

"Nous sommes fermement convaincus que notre interdépendance énergétique est un facteur cimentant nos relations, facteur qu'il faut considérer comme un avantage et pas comme une menace. Je suis content que les entrepreneurs européens le comprennent", a ajouté le chef de la diplomatie russe.

Selon M. Lavrov, la Russie est actuellement le plus grand partenaire commercial de l'UE après les Etats-Unis et la Chine. L'Union européenne consomme 52% des exportations russes. Quant à sa part dans les investissements étrangers en Russie, elle s'élève à environ 70%.

"Notre interdépendance se manifeste tout particulièrement dans le domaine énergétique. La Russie est le plus grand fournisseur de gaz naturel à l'UE. Sa part constitue 44% des importations gazières de l'Union européenne, soit 24% de la totalité du gaz consommé par les membres de cette organisation régionale. Depuis 2000, l'exportation du pétrole russe vers l'UE ne cesse de croître, elle non plus, aussi bien en valeur absolue qu'en poids spécifique", a constaté le ministre.

Selon lui, la Russie arrive en deuxième position pour la fourniture du pétrole et de ses dérivés aux pays de l'Union européenne. Selon les prévisions de l'UE, d'ici à 2030, son importation de gaz atteindra 81% et celle de pétrole 93% de leur consommation globale, a fait savoir M. Lavrov.

"Nous ne doutons pas que l'Europe ne se passera pas de la Russie", a conclu le chef de la diplomatie russe.

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