"Les versements minimes (au budget local) de Rosneft ne nous arrangent pas. La société n'investit pas dans notre secteur pétrolier et nuit dans le même temps à l'environnement local", a déclaré le président Kadyrov dans un entretien à RIA Novosti jeudi.
A son avis, seule l'exploitation des ressources existantes en l'absence du programme d'un développement durable de la république est inadmissible.
"La société produit (en Tchétchénie) plus de deux millions de tonnes de pétrole par an mais nous n'en touchons que 500 millions de roubles (20 millions de dollars, ndlr). A ce rythme-là, les ressources tchétchènes seront épuisées dans cinq ou six ans", a déclaré le président de la Tchétchénie dont les réserves suffiront pour 12 à 15 ans de production.
Rosneft s'est refusé à commenter les propos de Kadyrov.
Le président tchétchène avait déjà fait des déclarations sur la nécessité de construire une raffinerie près de Grozny, ce qui devait, à son avis, contribuer au rétablissement économique et à la création d'emplois.
"Notre pétrole est raffiné en Kabardino-Balkarie (autre république du Caucase du Nord russe), et tous les impôts sont versés au budget local, alors que nous nous endettons pour rétablir notre république en ruines. On nous laisse seuls face à nos problèmes et si nous ne donnons pas du travail aux gens, ils descendront demain dans la rue", a encore indiqué le président tchétchène dans son entretien à RIA Novosti.
