La banque russe VTB se débarrasse des actifs excédentaires (Kommersant)

MOSCOU, 20 juillet - RIA Novosti. La banque russe VTB est en train d'achever la révision de ses actifs étrangers. Les plus précieux d'entre eux sont déjà entrés dans le giron de sa filiale londonienne VTB Europe qui servira de base pour créer une banque d'investissement à l'intention des marchés de la Russie et de la CEI. Jeudi, le président de la VTB, Andreï Kostine, a déclaré que la banque avait définitivement renoncé à l'acquisition d'une grande compagnie d'investissement russe. Ceux des actifs qui n'ont pas été intégrés à la filiale londonienne seront tous revendus.

Ainsi, selon M. Kostine, la VTB envisage d'ici fin 2007 de revendre à Gazprom les 100% de la Russische Kommerzial Bank sise à Zurich. "Nous allons élargir la liste des actionnaires de la banque chypriote (Russian Commercial Bank Cyprus - ndlr.), et les négociations sont déjà menées dans ce sens. En outre, la VTB est prête à se débarrasser des 34,27% de l'Evrofinance Mosnarbank.

Encore en automne dernier, Andreï Kostine avait annoncé son intention de consolider les filiales de l'Europe occidentale autour de la VTB Europe londonienne (ex-Moscow Narodny Bank). Fin 2006, la BCEN-Eurobank de Paris (dont la VTB détenait 84,04%) et l'Ost-West Handelsbank de Francfort (83,54%) avaient été affiliées à la VTB Europe. Quant à la Donau Bank autrichienne, elle n'a toujours pas été intégrée au système VTB Europe, car elle bénéficie d'avantages fiscaux.

La filiale londonienne de la VTB doit, elle, se transformer d'ici deux ou trois ans en une puissante banque d'investissement orientée sur les marchés de la Russie et de la CEI.

Selon M. Kostine, la VTB Europe doit former avant la fin de l'été une équipe composée de banquiers russes et occidentaux connus spécialisés dans les investissements. Il n'a toutefois pas exclu qu'une partie des opérations et des effectifs puissent, avec le temps, être transférés en Russie. La stratégie de développement des activités d'investissement de la VTB sera approuvée en septembre prochain.

Pour Nikita Riaouzov, chef du département des investissements à la MDM-Bank, avoir un siège à Londres donne un certain avantage concurrentiel. "Les spécialistes seront plus proches des investisseurs, plus proches de l'argent. Car le principal flux financier vers la Russie passe justement par Londres", explique-t-il. Toutefois, le premier vice-président de la Sobinbank, Alexeï Denissov, estime qu'une situation géographique heureuse ne suffit pas pour pouvoir rivaliser avec les acteurs mondiaux. "Tant que la VTB n'expliquera pas avec quoi (gamme des produits) et avec qui (clientèle) elle a l'intention de travailler, il est difficile d'imaginer comment elle rivalisera avec les acteurs mondiaux. On ne comprend pas pour l'instant pourquoi un client, même russe, devrait opter pour la VTB et non pour Morgan Stanley ou Goldman Sachs, par exemple", résume M. Denissov.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.