Le quotidien économique britannique précise que ces nouvelles perspectives s'ouvrent après la signature d'un mémorandum entre BP, TNK-BP et Gazprom sur la création d'une alliance stratégique prévoyant, entre autres, la vente à Gazprom d'une participation de TNK-BP dans le gisement de condensat de gaz de Kovykta, en Sibérie orientale.
"Malgré cette dernière mesure et les tensions entre Moscou et Londres au sujet de l'empoisonnement de (l'ex-agent des services secrets russes Alexandre) Litvinenko, BP voit un énorme potentiel dans l'investissement en Russie, et espère la création de nouveaux projets conjoints avec des compagnies russes", poursuit le Financial Times.
Selon le journal, la compagnie britannique, qui a une grande expérience en matière d'exploitation des puits en eau profonde et bénéficie d'un accès aux marchés occidentaux et asiatiques, peut proposer son savoir-faire technologique et économique aux compagnies russes qui disposent de grandes réserves de pétrole et de gaz.
Par ailleurs, BP n'exclut pas que Gazprom puisse entrer dans le capital de ses entreprises à travers le monde, y compris dans les projets de liquéfaction de gaz naturel, l'une des priorités du géant gazier russe.
Les analystes évaluent avec optimisme les perspectives de développement de BP.
"La compagnie présente toujours toute une série d'atouts, écrit le Financial Times. Elle dispose d'importants actifs dans les pays tels que l'Angola et l'Azerbaïdjan, et après avoir réglé le différend autour du gisement de Kovykta, en Sibérie orientale, elle semble avoir stabilisé ses positions en Russie, quoiqu'elle ait perdu le contrôle du gisement cédé à un prix défiant toute concurrence. Un accord potentiellement important relatif à l'exploitation des gisements a été signé avec la Libye, ce qui conforte l'espoir d'un avenir prospère pour BP."
