"L'étude se poursuit encore. La presse a eu accès à des informations tronquées et en a altéré le sens", a indiqué l'académicien Endel Lippmaa, chargé de l'étude, interviewé par la télévision estonienne.
Dans sa livraison de mercredi, le quotidien Postimees a affirmé qu'après avoir analysé le projet d'installation du Gazoduc nord-européen sous la mer Baltique à la demande du ministère estonien des Affaires étrangères, l'Académie des sciences d'Estonie aurait proposé d'interdire tous travaux dans les eaux territoriales et la zone économique estoniennes.
La réponse des chercheurs estoniens est "sans appel": l'Estonie "n'a aucune raison d'autoriser la recherche dans ses eaux territoriales et sa zone économique", a écrit le Postimees.
Nord Stream, filiale de Gazprom et opérateur du Gazoduc nord-européen, avait saisi le gouvernement estonien en mai dernier pour demander son autorisation de prospecter le fond de la mer Baltique dans les eaux économiques estoniennes, réputé plus profond et plat que dans les eaux finlandaises que devait traverser le gazoduc initialement.
Le gouvernement estonien dispose d'un délai de quatre mois pour réaliser l'expertise scientifique et répondre à la demande russe.
Construit par Gazprom en collaboration avec les groupes allemands BASF et E.ON, le Gazoduc nord-européen doit passer sous la mer Baltique entre la baie de Portovaïa, près de Vyborg (Russie), et le port de Greifswald (Allemagne). Le gazoduc doit traverser les eaux territoriales russes et allemandes ainsi que les zones économiques exclusives de Finlande, de Suède et du Danemark.
Nord Stream, l'opérateur du projet, est détenu à 51% par Gazprom, à 24,5% par BASF et à 24,5% par E.ON.
