Gazprom a perdu un tiers de l'Allemagne (Kommersant)

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MOSCOU, 16 août - RIA Novosti. Au premier semestre de 2007, Gazprom a réduit ses livraisons de gaz en Allemagne d'environ 30% par rapport à l'année dernière. La Belgique et la Hongrie ont réduit leur consommation de gaz naturel russe de 37,5% et de 44% respectivement.

Dans l'ensemble, au premier semestre de cette année, par rapport à janvier-juin 2006, le monopole russe du gaz a réduit ses livraisons à l'Europe occidentale de 24,7%. Une réduction substantielle de ses exportations a été enregistrée en Italie (16,56%), en France (20,69%) et en Autriche (15,07%). En fait, tous les grands consommateurs de gaz russe ont réduit cette année leurs achats d'après les contrats conclus avec Gazprom. La Belgique qui a réduit sa consommation de 37,5% par rapport à l'année dernière détient le record pour l'Europe occidentale.

Mais c'est la réduction des livraisons de gaz à l'Allemagne qui a pesé le plus lourd en matière de chiffres. Gazprom vend traditionnellement la plus grande part de son gaz sur le marché allemand.

Le problème de la réduction des livraisons à l'Allemagne n'a pas été commenté hier (mercredi) par Gazprom. Les experts estiment qu'en plus d'un hiver clément, raison d'une diminution de la consommation de gaz aussi bien en Europe qu'en Russie, d'autres causes sont également à mettre en avant sur le marché allemand. Konstantin Batounine, d'Alfa bank, estime qu'une réduction d'un tiers est trop importante pour qu'on puisse l'expliquer par les seules conditions atmosphériques.

Un accroissement des livraisons de gaz russe n'a été enregistré qu'en Grande-Bretagne où, en hiver 2005-2006, les prix spot du gaz ont atteint 1.500 dollars les 1.000 m3, poussant les Britanniques à s'en prémunir en signant des contrats à long terme, ainsi qu'en Turquie où il n'y a pas de vente de gaz au comptant, et en Grèce.

Dans les pays d'Europe de l'Est, la réduction des livraisons a constitué, au total, 23,4%.

Valeri Nesterov, analyste de Troïka Dialog, estime que la tendance de cette année stimulera le désir de l'Union européenne de libéraliser le marché et de poursuivre la politique antitrust en vue d'accroître la part du gaz vendu au comptant. "Si l'UE réussit à régler le problème de la réduction des prix, cela entraînera la diminution temporaire des recettes de Gazprom", fait observer l'analyste (au cours du premier semestre, ses recettes ont augmenté de 4%, malgré la réduction des volumes). Mais, en fin de compte, ajoute Valeri Nesterov, cela incitera le monopole russe du gaz à étendre sa présence sur le marché spot de l'Union européenne.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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