La Russie et l'Inde souhaitent créer un chasseur de 5e génération (Kommersant)

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MOSCOU, 15 octobre - RIA Novosti. La Russie et l'Inde doivent signer dans les prochains jours à Moscou un accord intergouvernemental portant sur la conception conjointe d'un chasseur de cinquième génération. Estimé à 10 milliards de dollars, le projet sera réalisé et financé à parts égales par les deux pays.

Des sources au sein du secteur aéronautique russe ont confirmé qu'un accord portant sur la conception d'un chasseur tactique de cinquième génération serait signé le 17 octobre prochain.

Selon le directeur général du constructeur russe Sukhoi, Mikhaïl Pogossian, les travaux s'appuieront sur un projet russe (connu sous le nom de T-50 ou I-21). Au départ, la conception sera menée essentiellement par la Russie. "Toutefois, le programme s'étale sur plusieurs décennies, a rappelé M. Pogossian. Dans un premier temps, l'Inde n'y participera que financièrement. Mais l'avion devra encore être adapté aux normes de l'armée de l'air indienne, puis être modernisé. C'est ce travail, soit environ 50% du projet, qui sera confié aux ingénieurs indiens."

Les entreprises impliquées dans le programme s'attendent à ce que le coût de développement du chasseur tactique (moteur, avionique et systèmes d'armement compris) dépasse les 10 milliards de dollars.

Selon le général Alexandre Zeline, commandant en chef de l'armée de l'air russe, le nouveau chasseur devrait effectuer son premier vol avant fin 2009, tandis que les achats en série devraient débuter en 2010. D'ici 2015, l'Inde pourra commencer à acheter la version modernisée de l'avion, entièrement conforme aux normes militaires des chasseurs de cinquième génération.

Pour l'heure, la Russie et l'Inde n'ont réalisé qu'un seul projet conjointement, celui du missile de croisière BrahMos. En revanche, les deux pays n'ont jamais procédé à la réalisation du programme de conception d'un avion de transport militaire MTA en raison de problèmes de financement. Le ministre russe des Finances a notamment refusé de réinvestir dans le projet la dette indienne en roupies datant de l'époque soviétique et s'élevant à plus d'un milliard de dollars, ce qui a eu pour effet de bloquer les concertations sur l'accord intergouvernemental. En juillet dernier, face aux difficultés bureaucratiques russes, l'Inde a même menacé de renoncer au projet MTA pour en réaliser un autre avec des partenaires européens ou brésiliens. Selon les informations mises à la disposition du quotidien Kommersant, l'accord sur le MTA ne sera pas signé avant novembre.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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