Des actionnaires de TNK-BP accèdent aux gisements de pétrole du Kurdistan (Kommersant)

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MOSCOU, 13 novembre - RIA Novosti. Pour la première fois depuis la chute du régime de Saddam Hussein en Irak, une compagnie à capital russe a accédé aux ressources pétrogazières du pays. Les autorités du Kurdistan irakien ont annoncé la signature d'un accord de partage de production (PSA, Production Sharing Agreement) avec Norbest Limited, affiliée à TNK-BP. Les experts estiment que les perspectives du projet peuvent justifier les risques élevés qui y sont associés, lit-on mardi dans le quotidien Kommersant.

Norbest Ltd a reçu l'un des plus grands terrains répartis et un des secteurs attenant au grand gisement de Kirkuk où les risques en matière d'extraction sont considérés comme moyens et bas. Quatre autres secteurs sont revenus à la société sud-coréenne KNOC, à la société britannique Sterling Energy et aux groupes américains Aspect Energy et Hillwood International Energy. Selon les informations du gouvernement de la province du Nord, il reste au Kurdistan encore 20 secteurs non répartis.

Selon des sources dignes de foi, le projet est une initiative privée d'actionnaires de TNK-BP. Une source proche des propriétaires de TNK-BP a précisé qu'une structure des actionnaires d'Alfa-Group (qui détient 25% dans TNK-BP) avait l'intention de travailler au Kurdistan. Selon la source, Norbest Ltd a été créée spécialement pour le travail dans les gisements et pour participer aux appels d'offres, aucune structure de BP n'entrant dans la structure de ses propriétaires. Ce schéma est nécessaire afin de minimiser les risques politiques.

Une source de TNK-BP affirme que la valeur des actifs du Kurdistan est sous-estimée, "on suppose qu'elle s'accroîtra de plusieurs fois". Quant aux risques, de l'avis de l'interlocuteur, ils ne sont pas importants, car la participation de compagnies américaines, sud-coréennes et britanniques aux projets au Kurdistan a été soutenue par les milieux politiques de ces pays et cette situation n'est pas considérée comme un conflit entre les gouvernements du Kurdistan et de l'Irak.

"Il ne faut pas attendre le règlement du problème du retour ou du non-retour, par exemple, de Lukoil en Irak, puisqu'on peut et on doit y travailler dès aujourd'hui", estime une source proche de TNK-BP.

Les experts partagent ce point de vue. "Malgré les risques existants, y compris politiques, le projet peut s'avérer très prometteur, car les deux tiers des réserves de pétrole irakien se trouvent au Kurdistan et en Irak occidental, a déclaré Denis Borissov, analyste de Solid. De toute évidence, le rapport entre le prix payé pour l'actif et les perspectives des bénéfices à retirer du projet fait l'affaire de l'investisseur et compense les risques".

Le secteur du pétrole reste très attrayant, admet Konstantin Tcherepanov, analyste de la banque d'investissement CIT Finance, il suffit de consulter le diagramme des hausses des prix. Si une compagnie est entrée dans le projet aux conditions du PSA, ce n'est probablement pas un investissement spéculatif pour elle, souligne-t-il.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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