Prix du gaz: Achkhabad pose ses conditions à Moscou et Kiev (Nezavissimaïa gazeta)

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MOSCOU, 26 novembre - RIA Novosti. Les calculs de Moscou et de Kiev, qui ont failli se mettre d'accord, semble-t-il, sur le prix du gaz qui doit être livré à l'Ukraine en 2008, en le fixant à 150-160 dollars les mille mètres cubes, ont échoué, constate lundi le journal Nezavissimaïa gazeta.

Le Turkménistan a exigé vendredi que le prix du gaz fourni à la Russie soit augmenté d'au moins 30%. Etant donné que l'ensemble de ce gaz est finalement vendu à l'Ukraine, Moscou et Kiev seront obligés de négocier un nouveau prix.

Le prix du gaz turkmène, s'élevant à 100 dollars les mille mètres cubes pour 2007-2009, avait été fixé en septembre 2006.

"Achkhabad joue sur deux fronts: n'ayant pas l'intention de renoncer à l'itinéraire russe, il essaie en même temps de s'assurer des garanties dans d'autres directions", note Ekaterina Kravtchenko, analyste gazière de la compagnie Brokercreditservice. Dans ces conditions, Moscou se gardera de dicter un prix à Achkhabad.

Selon Sergueï Pravossoudov, directeur de l'Institut de l'énergie nationale, le problème essentiel des livraisons de gaz turkmène réside dans le fait que le Turkménistan, qui a signé avec la Russie un accord sur des livraisons à long terme, n'a pas de gaz disponible. C'est pourquoi la variante des livraisons de gaz turkmène via la Russie vers l'Ukraine reste pour le moment la seule réalité, et toutes les négociations qui ont lieu entre les représentants de pays européens et les dirigeants turkmènes sont plutôt menées pour la galerie.

La lutte principale, d'après l'expert, est menée dans le cadre du triangle Ukraine-Russie-Turkménistan, où Achkhabad souhaite augmenter le prix du gaz, Moscou joue le rôle d'intermédiaire et Kiev cherche à tout prix à empêcher l'augmentation du prix du combustible bleu.

Gazprom insiste actuellement sur la signature avec l'Ukraine d'un document fixant le prix du gaz, afin de le porter progressivement au niveau européen, et parallèlement, ses représentants mènent des négociations analogues avec le Turkménistan, en ayant pour objectif d'établir un calendrier de l'augmentation des prix.

Gazprom est enclin à accorder des réductions de prix pour ses partenaires, lorsqu'il reçoit l'accès au système de transport de gaz [de ces pays], ce dont témoigne le phénomène des prix assez bon marché pour la Biélorussie et l'Arménie. Mais l'Ukraine refuse cette variante et préfère faire parade de son statut de pays transitaire, empêchant à Gazprom d'accéder au tuyau.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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