Pékin souhaite que Moscou lui transmette des technologies nucléaires (Nezavissimaïa gazeta)

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La Chine doit lancer la fabrication en série de réacteurs atomiques russes sous le contrôle de spécialistes russes, a déclaré jeudi le vice-président du Conseil d'Etat chinois Zeng Peiyan au cours de la cérémonie de mise en exploitation commerciale de deux premiers réacteurs VVER-1000 à la centrale nucléaire de Tianwan.

La Chine doit lancer la fabrication en série de réacteurs atomiques russes sous le contrôle de spécialistes russes, a déclaré jeudi le vice-président du Conseil d'Etat chinois Zeng Peiyan au cours de la cérémonie de mise en exploitation commerciale de deux premiers réacteurs VVER-1000 à la centrale nucléaire de Tianwan, lit-on vendredi dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

"Il se peut que la Chine puisse produire elle-même, tôt ou tard, des réacteurs analogues aux VVER russes, mais, pour l'instant, aucune discussion concrète sur un transfert de technologies n'est en cours", a déclaré Ivan Kamenskikh, vice-directeur de Rosatom (Agence russe de l'énergie atomique), commentant la déclaration de Zeng Peiyan.

Pékin ambitionne d'obtenir l'accès à toutes les technologies nucléaires existant dans le monde. "La Chine applique une politique de diversification dans le secteur nucléaire, c'est pourquoi des réacteurs non seulement chinois, mais aussi russes, français, américains et canadiens sont en voie de construction sur son territoire. Qui plus est, les Chinois demandent à la Russie de participer à des appels d'offres pour lesquels les vainqueurs sont connus d'avance, par exemple, les Américains", fait remarquer Vladimir Asmolov, directeur général adjoint de Rosenergoatom.

Selon lui, malgré les nombreuses défectuosités mises en évidence au cours de la construction de la centrale nucléaire de Tianwan, les Chinois sont satisfaits de la qualité et du rendement économique des VVER russes et demandent que leur nombre s'accroisse, sans pour autant admettre une modernisation supplémentaire.

Cependant, les atomistes russes ne veulent apparemment pas brader leurs réacteurs en signant de nouveaux contrats. Après avoir construit les deux premiers réacteurs pour la centrale nucléaire de Tianwan, Atomstroïexport insiste sur des conditions commerciales plus avantageuses pour la construction des deux réacteurs suivants, car le contrat de construction de la première tranche de la centrale nucléaire s'est avéré désavantageux pour lui. "Le problème de la survie de l'industrie nucléaire russe ne se pose plus, par conséquent, nous ferons des efforts en vue de rendre plus avantageux le nouveau contrat pour la construction de la deuxième tranche de la centrale nucléaire de Tianwan", a déclaré jeudi Sergueï Chmatko, président d'Atomstroïexport.

Le programme de développement du secteur énergétique chinois prévoit la construction à l'horizon 2020 de nouvelles centrales nucléaires d'une puissance totale d'environ 40 mégawatts, ce qui correspond à 40 réacteurs VVER russes. Il n'est pas exclu que la participation à ce programme amène les atomistes russes à partager leurs technologies avec Pékin.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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