Le deuxième assureur d'Europe bénéficiera également de deux options d'achat sur le reste de la compagnie russe en 2010-2011. Une coentreprise pour assurance-vie sera créée dans le cadre de la transaction. Le groupe RESO bénéficiera d'un crédit d'un milliard d'euros accordé pour une durée de six ans.
RESO Garantia avait déjà annoncé ses projets d'introduction en bourse et subi un listing à la RTS et à la Banque interbancaire de Moscou, mais les actions avaient par la suite été exclues des listes de cotation, leur placement ayant été reporté. On parlait également de l'invitation d'un investisseur stratégique. En avril, une demande d'acquisition du bloc de contrôle de RESO Garantia avait été déposée au Service russe antitrust (FAS) par la Dresdner Bank qui avait alors évalué RESO Garantia à 1,5 milliard d'euros. AXA en a proposé 2,2 milliards.
La banque Deutsche UFG, un des organisateurs de l'IPO de RESO Garantia, avait également évaluée celle-ci entre 2 et 2,4 milliards d'euros. En conclusion, la transaction avec AXA pourrait devenir la plus importante sur le marché russe de l'assurance.
Par exemple, la compagnie allemande Allianz avait payé 750 millions de dollars pour l'acquisition de 49,2% du capital de ROSNO, le groupe tchèque PPF Investment avait versé environ 700 millions de dollars pour acheter 38,5% des actions d'Ingosstrakh. Mais, selon Angela Dolgopolova, principale experte du Centre d'analyse économique, RESO Garantia ne coûte pas plus de 1,9 milliards d'euros."Néanmoins, les étrangers sont prêts à payer n'importe quel prix pour accéder à notre marché", a-t-elle expliqué.
L'activité des assureurs étrangers en Russie est si intense qu'en 2008 rares seront les compagnies d'assurances d'importance fédérale qui resteront russes. Les étrangers auraient pu attendre l'adhésion de la Russie à l'OMC avant de faire des achats aussi onéreux. Mais le marché russe se développe de façon vertigineuse: en 2006, les assureurs ont reçu 602,1 milliards de roubles (environ 17 milliards d'euros), soit 22,7% de plus qu'en 2005. Sur les marchés développés, un accroissement insignifiant par rapport aux résultats précédents est déjà considéré comme un bon indice. "Pourquoi les étrangers attendraient-ils l'adhésion de la Russie à l'OMC? estime Harry Delba, chef de l'ancienne compagnie NASTA achetée par le groupe suisse Zurich. A présent, ils peuvent tout acheter".
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
