Gazprom au Nigeria: le jeu en vaut la chandelle (Vedomosti)

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MOSCOU, 9 janvier - RIA Novosti. Selon certains médias étrangers, Gazprom proposerait aux dirigeants nigérians de 1 à 2,5 milliards de dollars en échange de l'accès aux richesses souterraines du Nigeria, rapporte le quotidien Vedomosti dans son édition de mercredi.

Un représentant du monopole gazier, sans pour autant commenter le fond de la proposition, a confirmé que des négociations avec le Nigéria étaient bien en cours. Il a cependant souligné que ces dernières en étaient encore au stade préliminaire. Le ministère nigérian de l'Energie et la NNPC (Nigerian National Petroleum Corporation) se sont refusés à répondre aux questions de Vedomosti.

Le Nigeria possède les plus importantes réserves prouvées de gaz en Afrique, avec 5.210 milliards de m3, ce qui représente un neuvième des réserves gazières russes (données BP, fin 2006.). La production annuelle se situe dans le pays à environ 28 milliards de m3, ce qui est comparable avec le Kazakhstan, mais très loin de deux autres pays africains: l'Algérie et l'Egypte.

Au Nigeria, l'exploitation des ressources est sensiblement freinée par l'absence d'infrastructures. Des géants occidentaux comme Shell, Chevron ou encore ExxonMobil travaillent depuis longtemps dans le pays. Ces cinq dernières années, selon les données de NNPC, 5 milliards de dollars ont été investis rien que dans les projets de construction d'usines de liquéfaction du gaz, mais aujourd'hui une seule usine fonctionne déjà.

Le Nigeria est un marché très prometteur dans la mesure où, à la différence des autres pays d'Afrique de l'Ouest, ses ressources n'ont pas encore été partagées, note Valeri Nesterov, analyste de Troïka dialog. Mais il représente également certains risques: avant tout, il s'agit de la situation politique instable et des limitations en vigueur sur la vente du gaz, qui doit se faire obligatoirement en partie sur le marché intérieur.

Gazprom clame depuis longtemps sa volonté de se "mondialiser" afin de renforcer ses positions au niveau international et la croissance de sa capitalisation. La tentative d'exploiter des ressources au Nigeria s'inscrit dans cette stratégie, conclut l'expert.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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