Exportations: l'industrie russe peine à remplir ses engagements dans les délais (Nezavissimaïa gazeta)

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MOSCOU, 26 février - RIA Novosti. Un nouveau coup a été porté à l'image de la Russie en tant que pays capable de soutenir la concurrence des fournisseurs étrangers dans le domaine de la production et de l'exportation d'équipements high-tech, lit-on mardi dans le quotidien Nezavissimaïa gazeta.

Après l'Inde, l'Algérie et la Chine, c'est la société norvégienne Odfjell ASA qui a avancé des réclamations en ce sens, en annonçant la dénonciation d'un contrat conclu avec l'usine russe Sevmash d'un montant de 544 millions de dollars à cause de retards sur le calendrier de livraison de 12 chimiquiers.

Le premier navire de ce type devait être construit en septembre 2007, mais il ne sortira probablement des chantiers navals qu'en 2009. En outre, Sevmash insiste sur une élévation ultérieure des prix.

Selon les experts, les problèmes des producteurs russes plongent leurs racines au début des années 90, alors que le principal objectif était de conclure des contrats, quel qu'en soit le prix. "Nos entreprises travaillaient d'après le schéma suivant: en premier lieu, il fallait signer un contrat, la question de savoir comment le mettre en oeuvre était remise à plus tard, explique Agvan Mikaelian, directeur général de la compagnie FinExpertiza. Tous les échecs actuels sont la conséquence de l'incapacité à faire des prévisions économiques judicieuses".

Les producteurs attiraient les clients en leur proposant des prix plusieurs fois intérieurs à ceux des concurrents occidentaux. Cependant, les sociétés occidentales incluaient dans le contrat tous les risques possibles: inflation, augmentation du coût de l'énergie, des frais de transport, du métal, etc. "A présent, l'avantage des prix est nul, car les producteurs russes qui exécutent les commandes ne sont plus dans l'isolement et tous ces risques les concernent également, fait remarquer Agvan Mikaelian. Bien plus, en fin de compte, notre prix peut s'avérer parfois même plus élevé, compte tenu du bas niveau de la productivité du travail, ainsi que de la consommation importante de métal et d'énergie dans la production".

D'autre part, indique l'analyste, dans la majorité des cas, un compromis sera tout de même trouvé. Les Norvégiens qui ont renoncé à 12 chimiquiers auront du mal à concrétiser une nouvelle commande en raison d'une grande demande pour ce genre de productions dans le monde et de l'absence de capacités disponibles. Bref, "la partie russe finira par faire des concessions, et les Norvégiens eux-aussi".

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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