TNK-BP: George Robertson "indigné" mais nie l'implication de l'Etat russe

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Le vice-président du conseil des directeurs de TNK-BP et ancien secrétaire général de l'ONU George Robertson s'est dit "indigné" par la situation entourant le troisième producteur russe de pétrole dans la tourmente, tout en niant une ingérence des "hautes sphères de l'Etat russe".
WASHINGTON, 25 juillet - RIA Novosti. Le vice-président du conseil des directeurs de TNK-BP et ancien secrétaire général de l'ONU George Robertson s'est dit "indigné" par la situation entourant le troisième producteur russe de pétrole dans la tourmente, tout en niant une ingérence des "hautes sphères de l'Etat russe".

Le PDG de TNK-BP Robert Dudley, dont les actionnaires russes du groupe détenu à parité avec le britannique BP sont déterminés à obtenir la démission, a déclaré le 24 juillet qu'il quittait la Russie pour gérer la compagnie à distance, après s'être vu refuser l'obtention d'un visa professionnel russe.

"Il n'y a pas de lutte entre le gouvernement russe et BP", a toutefois relativisé M. Robertson, dont l'intervention au Nixon Center de Washington est citée par le quotidien National Interest.

Se qualifiant lui-même de "fervent partisan de la Russie", l'ancien secrétaire général de l'ONU a ajouté qu'il était capital d'entretenir de "bonnes relations avec Moscou".

N'excluant pas que le conflit actuel puisse résulter de la pression de forces bureaucratiques soumises à l'influence directe des actionnaires russes de la compagnie, M. Robertson a déclaré que BP "défendrait ses intérêts jusque au bout".

Selon lui, certains actionnaires russes, regroupés au sein du consortium AAR (Alfa-Access-Renova) sont "obnubilés" par le désir de prendre les rênes de la compagnie et d'obtenir des profits à court terme, ce qui porte selon lui "atteinte aux intérêts de la Russie".

"Ils ne nous forceront pas à quitter le pays", a-t-il déclaré en référence aux actionnaires russes.

Le refus du visa professionnel de M. Dudley est une multiples péripéties auxquelles s'est confrontée l'entreprise, soumise à des perquisitions et à de multiples pressions, sur fond de relations diplomatiques russo-britanniques tendues.

Les actionnaires russes de TNK-BP ont exigé fin mai la démission de M. Dudley. Les divergences concernent principalement la stratégie de développement et l'accès du groupe aux marchés internationaux.

Ce litige, qui n'est pas sans rappeler l'affaire Ioukos, suscite la préoccupation de la communauté internationale, et fait figure de test, à l'heure où la Russie souhaite adhérer à l'OMC et attirer les investisseurs étrangers sur son territoire.

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