Selon lui, s'il y une vingtaine d'années les filières de contrebande drainaient principalement vers l'étranger les produits de consommation courante, ce sont désormais les matières premières, le bois, les hydrocarbures, les métaux non-ferreux, les métaux de terre rare et les objets dotés d'une valeur culturelle qui tiennent le haut du panier.
Outre les produits de consommation courante, la drogue, les armes et les produits pharmaceutiques alimentent principalement le flux de contrebande entrant en Russie.
Ceci provoque non seulement un manque à gagner pour l'Etat, mais menace en outre directement la vie socio-économique de la population, a expliqué M.Koulikov, ancien ministre russe de l'Intérieur.
"L'avantage des produits de contrefaçon est le suivant: avec un kilo de matière plastique à quatre dollars, on peut produire environ 120 CD et DVD, dont le prix à la vente sera une centaine de fois supérieur aux dépenses", a expliqué l'expert.
En 2007, le manque à gagner provoqué par les délits fiscaux s'est chiffré à 97 milliards de roubles (2,6 milliards d'euros), l'Etat ayant récupéré environ la moitié de cette somme.
Le colloque "Crime organisé et économie nationale" se tient au siège de la Douma (chambre basse du parlement russe) à l'initiative du Fonds antiterroriste et anticriminel national et du comité de la Douma pour la Sécurité.
