"Les délais de mise en service des projets à long terme seront fixés conformément à la situation sur les marchés domestique et extérieurs, à la politique de l'Etat (notamment en matière de taxation), à l'évolution du prix des métaux et à d'autres facteurs", stipule le document.
Le PDG de Gazprom Alexeï Miller avait promis en janvier dernier le lancement du projet en 2013. Le nouveau délai exact sera fixé au 3e trimestre 2009, selon un représentant du monopole gazier russe.
La date d'entrée en service de South Stream dépendra également du succès des négociations concernant son itinéraire, les volumes de gaz transporté par le territoire des pays participants ainsi que la gestion des sociétés conjointes de construction et d'exploitation du gazoduc.
Les experts, incrédules quant aux délais de construction annoncés au départ, font toutefois remarquer que les reports entraînent une augmentation de 5 à 10% annuels du montant du projet.
Profitant de ces reports successifs, le concurrent direct de South Stream sponsorisé par l'Union européenne, Nabucco, consolidera ses positions sur le marché d'Europe centrale, ce qui pourrait contraindre Gazprom à revoir à la baisse les volumes destinés approvisionner les conduites de son projet, mettent en garde les experts.
Le coût total du South Stream est estimé à 20 milliards de dollars, tronçon maritime et terrestre compris. Sa capacité devrait atteindre 31 milliards de mètres cubes annuels.