Crise financière: "Chaos, panique et catastrophe" (Kommersant/Vedomosti)

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MOSCOU, 7 octobre - RIA Novosti. Le dernier espoir des acteurs du marché de sauver le système financier mondial s'est définitivement écroulé lundi, indiquent mardi les quotidiens Kommersant et Vedomosti.

En dépit de l'adoption du plan de sauvetage américain "Paulson", les acteurs du marché des valeurs continuent de vendre des actifs à travers le monde. La Russie a battu tous les records concernant l'écroulement des bourses: les indices MMVB et RTS, indices-clés du marché des valeurs russe, ont plongé de 18,66-19,10%. Les investisseurs paniquent, les créanciers vendent les actifs nantis pour des prix dérisoires, ce qui entraîne une nouvelle chute du marché. Les experts notent que seuls des spéculateurs, qui ont pour objectif de tirer profit de cette chute, donnent actuellement des ordres d'achat d'actions.

Ayant été adopté tardivement, le "plan Paulson" ne permettra que de remédier aux difficultés courantes liées au manque de liquidités de certains acteurs, mais il sera incapable de régler les problèmes clés du secteur financier, note Ivan Ivantchenko, analyste en chef en matière de stratégie d'investissement de VTB Capital.

Les indices n'avaient pas atteint un niveau aussi bas depuis le mois d'août 2005. La plupart des "blue chips" ont perdu de 14 à 30% à la Bourse monétaire interbancaire de Moscou (MMVB). Ce sont les titres de Nornickel qui ont le plus chuté, avec une perte de 30,16%.

Le marché est en proie aux émotions. "Aujourd'hui, tout me fait penser à la fin du monde", avoue Alexandre Zakharov, directeur du département de courtage de la société d'investissement Metropol. "Chaos, panique et catastrophe", résume le trader de la banque d'investissement Renaissance Capital Roman Chvets dans une note à ses clients. "Auparavant, un "lundi noir" avait lieu une fois par décennie. A présent, cela arrive plus souvent que le passage d'un autobus londonien", indique Manoï Ladva, trader en chef de ETX Capital.

Tout le monde vend tout, ajoute le trader en chef de Troïka Dialog Timour Nassardinov. "Ce n'est pas un marché mais quelque chose d'épouvantable", constate Denis Novikov, chef du département de gestion des opérations actives d'Allians Continental.

La situation de ces derniers jours démontre une fois de plus que les mesures de stabilisation locales sont inefficaces. "Le marché russe dépend à 50-70% des investisseurs étrangers, et ceux-ci continuent de vendre leurs actifs en dépit des mesures prises par les autorités russes", résume M. Ivantchenko. "La macro-tendance suivante se profile dans le monde: les investisseurs établissent les prix des actions en tenant compte du fait que l'économie globale ne fera pas que ralentir mais entrera tôt ou tard dans une phase de récession", note Anton Rakhmanov, chef du groupe de gestion des actions de Renaissance Investment Management.

D'après Ivan Ivantchenko, seules des actions déterminées et coordonnées des autorités de tous les pays du monde pourraient sauver la situation, ce qui est d'ailleurs peu probable, car même les pays isolés rencontrent de grandes difficultés pour adopter des mesures anticrise.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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