"Octroyant une somme pareille, il faut calculer également notre profit économique", a annoncé mercredi Elena Afanassieva, députée du LDPR, au cours d'une séance plénière.
Selon elle, dans ce cas la question du déploiement en Islande de bases militaires russes pourrait être évoquée. Le député du Parti communiste (KPRF) Nikolaï Kolomeitsev a soutenu cette proposition, s'indignant de l'octroi d'une somme si considérable à un pays membre de l'OTAN pendant la crise financière. Selon, lui le crédit pour l'Islande est octroyé à des conditions plus avantageuses qu'aux banques russes se trouvant dans l'embarras.
La Banque centrale d'Islande a déclaré le 7 octobre que la Russie accorderait à Reykjavik un crédit de 4 milliards d'euros. Pour sa part, le ministre russe des Finances Alexeï Koudrine avait précisé que la Russie avait l'intention de satisfaire la demande de prêt présentée par l'Islande, mais que la décision finale ne serait prise qu'à l'issue de négociations.
L'Islande frôle la faillite, sa bourse, l'OMX Nordic Exchange Iceland a ouvert mardi en baisse de 76,13 %. Des annonces de nationalisation en raison du déficit de liquidité des plus grandes banques du pays (Kaupthing, Landsbank, Glitnir) ont précédé l'écroulement de la bourse. Les autorités islandaises se sont chargées de garantir les dépôts.
