Les experts estiment qu'il sera possible dans un avenir proche de réduire les dépenses liées à la réalisation de ce projet grandiose.
C'est un énorme projet d'une complexité sans précédent, explique Iouri Akhremenko, de Shtokman Development. L'argent couvrira des dépenses historiques pour les études sismiques et géologiques (sans tenir compte des 7 puits d'exploration forés en 1988), les photos satellite, ainsi que la préparation de l'étude de faisabilité et les principales solutions techniques pour 2009, indique-t-il.
Chtokman est un gisement de condensat de gaz situé en mer de Barents. Ses réserves se chiffrent à 3.800 milliards de m3 de gaz. Le propriétaire de la licence est Sevmorneftegaz, filiale à 100% de Gazprom. C'est Shtokman Development AG (Gazprom - 51%, Total - 25%, StatoilHydro - 24%) qui est opérateur de la première phase du projet, qui prévoit l'extraction de 23,7 milliards de m3 de gaz par an et la construction d'un site de liquéfaction de gaz.
En outre, on sait depuis longtemps que le budget de Chtokman sera énorme. La première phase (le lancement de l'extraction est prévu pour 2013) a été estimée par Gazprom à 13-15 milliards de dollars, tandis que le projet entier pourrait coûter plus de 40 milliards de dollars. Il est cependant très probable qu'une partie des dépenses de Gazprom pour l'exploration et le forage à Chtokman soit remboursée par l'Etat, indique Valeri Nesterov de Troïka dialog. Le monopole russe a récemment indiqué que le montant des frais pour Chtokman en 2008 se chiffrerait à 14,7 milliards de roubles (419 millions d'euro). La compagnie prévoit un remboursement des dépenses, a confirmé un responsable de Gazprom.
800 milliards de dollars sont tout à fait suffisants pour une étude complète du projet, y compris pour les études sismiques, le forage d'exploration et l'interprétation des résultats, c'est-à-dire pour l'évaluation complète des réserves du gisement et la prise des décisions sur l'extraction et l'infrastructure, estime Alexandre Nazarov, analyste de la société d'investissement Metropol. Il est également probable que cet argent suffise également pour l'acquisition d'une plate-forme de forage flottante qui coûte plus de 300 millions de dollars.
Selon Mikhaïl Kortchemkine, directeur d'East European Gas Analysis, actuellement, il ne faut pas investir plus de 800 millions de dollars dans le projet, car c'est un moment défavorable pour le prépaiement de commandes. Les prix des conduites, du matériel, de l'équipement et des services baisseront considérablement dans un avenir proche, avec les prix du pétrole, ce qui pourrait rendre la réalisation du projet beaucoup moins coûteuse.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
