Cinéma russe en crise: 30% des tournages gelés (Kommersant)

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MOSCOU, 24 octobre - RIA Novosti. La crise financière a frappé de plein fouet l'industrie du cinéma russe: les banques ont drastiquement réduit leur financement, ce qui a obligé à geler dernièrement 25 à 30% des films en cours de tournage, indique vendredi le quotidien Kommersant.

Selon le PDG de Mosfilm (société russe de production cinématographique) Karen Chakhnazarov, entre 20 et 25 projets de films sur 89 à des stades différents de production ont été interrompus ces deux derniers mois. "C'est la première fois que l'on stoppe un nombre pareil de projets depuis la crise de 1998. Rattrapés par la tourmente, les investisseurs privés se sont retirés du financement des projets, et il est maintenant très compliqué d'obtenir des crédits auprès des banques pour produire des films", a noté M. Chakhnazarov.

Au total, la production d'environ 70 longs métrages (sur 250) est gelée, a calculé le PDG de la société Movie Research, Oleg Ivanov.

Le lancement du tournage d'une nouvelle version d'Eugène Onéguine (du réalisateur Artem Aksenenko), initialement prévue pour le mois de novembre a été reportée, a noté le président de la compagnie du cinéma Art Pictures Studio Dmitri Roudovski. "Nous envisageons également de diminuer la publicité pour Fobos, notre thriller destiné à la jeunesse, dont le budget publicitaire initial constituait deux millions de dollars", a-t-il confié.

Selon le journal, 370 films sont sortis l'année dernière sur les grands écrans russes dont 85 films russes. Ces derniers ont engrangé 25 à 30% des recettes (qui se sont chiffrées à 548 millions de dollars en 2007).

Cependant, selon les producteurs, la crise pourrait permettre de faire le ménage dans le marché foisonnant du septième art russe.

"Actuellement, entre 5 et 8 films sortent chaque semaine sur les grands écrans, c'est trop pour les cinémas russes et cela ne permet pas aux films de rapporter beaucoup", a ainsi expliqué Alexeï Riazantsev, PDG de la compagnie Karo premier, qui espère "que l'argent des investisseurs occasionnels quittera le secteur, et que le nombre de projets qui ne tiennent pas la route financièrement chutera".

"Le cinéma est un divertissement bon marché, et il est peu probable que la demande chute considérablement", estime pour sa part le directeur du réseau de cinémas Luxor, Dmitri Chmoulevitch.

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