Gaz: Gazprom, l'Iran et le Qatar créeront une coentreprise (journal)

S'abonner
Gazprom, Qatar Liquefied Gas Company et la National Iran Oil Company envisagent de créer une coentreprise de production et de liquéfaction de gaz au Qatar.
MOSCOU, 12 novembre - RIA Novosti. Gazprom, Qatar Liquefied Gas Company et la National Iran Oil Company envisagent de créer une coentreprise de production et de liquéfaction de gaz au Qatar.

?hacun des participants y disposera de 30%, les 10% restants devant aller à une société de vente, par exemple, au chinois CNPC et au coréen Kogas, écrit mercredi Kommersant.

Doha (Qatar) accueillera mercredi la première réunion du Comité technique supérieur de la "troïka du gaz" dont la création a été annoncée fin octobre par la Russie, l'Iran et le Qatar. La Russie y sera représentée par le directeur général de la filiale d'exportation de Gazprom, Gazprom Export, Alexandre Medvedev.

Officiellement, le thème de cette réunion n'a pas été divulgué. Dans le cadre du projet, selon une source interne au gouvernement russe, "il est prévu de créer des infrastructures sur le gisement de South Pars (Pars du Sud) dont les réserves avoisinent les 14.000 milliards de mètres cubes (le plus grand gisement du monde), une conduite sous le Golfe persique vers le Qatar et d'y construire une usine de liquéfaction dans la province de Ras Laffan".

Les 10% restants iront à un participant encore inconnu. Cette information a été confirmée à Gazprom. "Le quatrième participant sera sélectionné en fonction du débouché qu'il représente", a-t-on expliqué au journal.

Selon le Kommersant, en 2007, le Qatar a vendu 38,5 milliards de mètres cubes de gaz, dont 10,9 milliards au Japon, 10,8 milliards à la Corée du Sud, 8,3 milliards à l'Inde, 4,5 milliards à l'Espagne et 2,8 milliards à la Belgique. Le projet, d'après l'expert Valeri Nesterov, de la société d'investissement Troika Dialog, pourrait être estimé "à 4 milliards de dollars au minimum". Il y a peu, le Qatar a signé un contrat prévoyant de livrer 7 millions de tonnes de gaz liquéfié à la Chine et le gaz produit par la coentreprise pourrait aller justement à ce pays.

Chacun des participants au projet a fait des concessions par rapport à ses positions précédentes. Gazprom avait déjà tenté de participer à l'exploitation de South Pars, mais l'Iran était hostile à l'accession du monopole russe aux revenus d'exportation du gaz et le Qatar n'avait jamais concédé aux étrangers un bloc de contrôle dans ses usines de liquéfaction de gaz.

Pourtant, le travail en Iran s'accompagne de risques politiques élevés. En mars 2007, le Congrès a approuvé le projet de loi interdisant aux fonds de retraite publics d'investir dans les actions des entreprises non-américaines qui participent à hauteur de plus de 20 millions de dollars dans le secteur énergétique iranien. Gazprom n'explique pas comment il contournera cette interdiction mais rappelle que l'Iran exporte jusqu'à 8 milliards de mètres cubes vers la Turquie. Mais la participation au projet du Qatar offre des opportunités supplémentaires, selon les experts. Le gisement iranien South Pars se trouve juste en face du Qatar, sur les rives d'un détroit large de 100 à 150 km seulement. Ce gisement se trouve en partie au Qatar où il s'appelle Nord Dome. Le directeur d'East European Gas Analysis, Mikhaïl Kortchemkine, a expliqué au Kommersant qu'il s'agit d'"un étranger proche" et d'un lieu commode pour permettre au gaz iranien de changer de nationalité, en vue d'éviter des sanctions américaines".

La Russie, l'Iran et le Qatar détiennent 60% des réserves mondiales de gaz à trois.

Fil d’actu
0
Pour participer aux discussions, identifiez-vous ou créez-vous un compte
loader
Chat
Заголовок открываемого материала