Taxe majorée sur les voitures importées: un coup porté aux constructeurs russes (SmartMoney)

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MOSCOU, 22 décembre - RIA Novosti. Le Nouvel An n'est pas encore arrivé, mais l'industrie automobile russe connaît d'avance le cadeau du gouvernement: la hausse des droits de douane pour l'importation de voitures à partir du 11 janvier prochain, lit-on lundi dans le magazine SmartMoney.

Les compagnies se dépêchent d'importer les derniers lots moins chers: dans un mois, elles devront payer à la frontière russe 30% de la valeur en douane des véhicules au lieu de 25%. En attendant, les concessionnaires augmentent les prix.

L'objectif du gouvernement est évident: protéger les constructeurs locaux, c'est-à-dire 3-4 usines russes et une dizaine d'usines de compagnies étrangères. Ces dernières se sont heurtées à des problèmes considérables à la fin de 2008: les queues ont disparu et le volume de production, minuscule par rapport aux standards mondiaux, s'est avéré trop important. Avtoframos à Moscou a été au chômage technique pendant deux semaines, l'usine de Ford à Saint-Pétersbourg sera également arrêtée pour un mois.

La hausse des prix des concurrents importés est certainement avantageuse pour les usines locales. Pourtant, Renault-même vend en Russie non seulement des Logan produites à Moscou, mais aussi un large éventail d'autres modèles (Clio, Laguna, Megane, Espace). La réduction des ventes freinera l'expansion de la compagnie en Russie, et ses concessionnaires auront moins de ressources pour la construction de salons et la publicité. La Logan russe n'en souffrira pas moins que l'Espace importée.

Tout dépend de la demande. Si le récent pronostic d'AvtoVAZ (Lada) sur une réduction du marché de 40-50% en 2009 se réalise, les droits de douane n'aideront personne. Pourtant, en cas de relance de la demande et d'assainissement du marché, la hausse des prix des équivalents étrangers se soldera par une augmentation considérable de la demande de véhicules étrangers produits en Russie. De plus, il n'est pas certain que les nouveaux droits de douane aident les usines complètement russes: l'avenir d'AvtoVAZ, par exemple, dépend directement des résultats de Renault sur le marché russe. Il pourrait s'avérer que le constructeur français abandonne la modernisation de l'usine de Lada, qui est récemment devenu son partenaire stratégique.

Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.

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