Les experts mettent cependant en garde: le volume croissant de commandes nucléaires pourrait à terme dépasser les capacités de l'industrie russe.
Atomstroïexport a gagné l'appel d'offres sur la construction en Turquie de quatre blocs d'une centrale nucléaire, pour 18-20 milliards de dollars, les documents étant transmis au gouvernement turc en vue de leur ratification, a déclaré le ministre russe de l'Energie Sergueï Chmatko. Selon lui, la compagnie russe sera également chargée de l'exploitation de la centrale, et le gouvernement turc s'engage à acheter son énergie pendant 15 ans pour une somme allant jusqu'à 60 milliards de dollars.
Annoncé en mars 2008, l'appel d'offres a réuni six compagnies, mais seul le consortium réunissant Atomstroïexport, Inter RAO et le turc Park Technik possédait un projet réel, indique Irina Essipova, porte-parole d'Atomstroïexport. Selon elle, la centrale se trouvera à 200 kilomètres d'Antalya, la capacité de chaque réacteur atteindra 1200 MW et le prix de l'énergie sera de 0,15 dollar le kilowattheure. Le délai de construction d'un bloc se chiffrant à 7-8 ans, le premier réacteur pourrait entrer en service en 2016, ajoute Mme Essipova.
Le contrat de construction de la centrale nucléaire sera signé suite au feu vert du gouvernement turc. Bien qu'il n'existe pas de règlement officiel concernant le délai, le premier vice-président d'Atomstroïexport, Timour Ivanov compte toutefois recevoir une réponse d'ici un mois. Selon lui, la construction de la centrale nucléaire sur le site Akkuya recourra au maximum à l'industrie turque, alors que 100% du financement sera réalisé par le consortium.
L'industrie russe aura beaucoup de peine à satisfaire des commandes en augmentation constante, souligne l'ancien vice-ministre de l'Energie atomique Valentin Ivanov. Elle n'est capable de produire qu'une unité par an dans des conditions favorables, alors que le président Medvedev a annoncé des plans visant à construire 26 réacteurs d'ici 2020, fait-il remarquer. A l'heure actuelle, Atomstroïexport crée 5 blocs en Iran, en Inde et en Bulgarie. De plus, la construction de la deuxième phase de la centrale chinoise de Tianwan pourrait être lancée dans un avenir proche, et on examine également la création d'une centrale nucléaire en Biélorussie, rappelle M. Ivanov.
Cet article est tiré de la presse et n'a rien à voir avec la rédaction de RIA Novosti.
