Selon une source au sein du gouvernement de la république, c'est Rosneft qui épaulera Soukhoum dans la réalisation de cet objectif. Le mémorandum sur la coopération entre le ministère abkhaz de l'Economie et la société publique russe sera signé dans une semaine. Selon certaines données, le plateau continental abkhaz de la mer Noire recèlerait plusieurs centaines de millions de tonnes de pétrole. Les experts indiquent cependant que la mise en valeur des gisements pourrait se heurter à des problèmes économiques et juridiques.
Les réserves d'hydrocarbures de ce plateau continental ont été découvertes par les géologues soviétiques. Le volume des ressources pourrait osciller entre 300 et 500 millions de tonnes de pétrole. Selon le directeur de l'Institut des problèmes pétro-gaziers Anatoli Dmitrievski, la région détient un important potentiel en matière de mise en valeur des ressources naturelles. "Les bonnes perspectives de l'extraction de pétrole sur le plateau continental de la mer Noire ont été prouvées depuis l'époque de l'URSS. La prospection s'est même soldée par la création d'une entreprise spéciale, Tchernomorneftegaz. De plus, la région dispose de toute l'infrastructure nécessaire: ports, gazoducs, ainsi que la proximité des consommateurs potentiels", a-t-il raconté. Selon lui, l'extraction est toutefois liée à des risques considérables, le Caucase étant une région séismique active.
"L'extraction de pétrole dans de telles conditions est certainement plus avantageuse que celle des gisements du nord", explique le directeur de l'Institut de l'énergie et des finances Vladimir Feïguine. "Il existe en même temps des difficultés. L'extraction de pétrole pourrait notamment être trop coûteuse à cause de la grande profondeur de la mer Noire".
Qui plus est, si une compagnie non russe souhaite se charger de la mise en valeur des ressources abkhazes, il est peu probable qu'elle y parvienne. Selon certaines sources, les autorités abkhazes ont déjà tenté auparavant de recruter des experts étrangers pour la prospection du plateau continental, mais le statut juridique indéfini de l'Abkhazie a empêché à des ententes réelles d'intervenir.
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