"Le contrat pèse un milliard de dollars", a annoncé Sergueï Kirienko, le PDG du groupe public Rosatom qui gère le secteur nucléaire civil russe.
Ces contrats donnent le feu vert aux livraisons d'uranium enrichi aux trois sociétés en question entre 2014 et 2020. Le groupe dont elles font partie a été institué en 2003 pour livrer du combustible nucléaire et octroyer des services appropriés.
Il s'agit des premiers contrats conclus après la suspension, en 2008, de l'enquête antidumping menée aux Etats-Unis contre les fournisseurs d'uranium russe.
De l'avis des Etats-Unis, les ventes russes d'uranium à bas prix ont fait chuter le marché dans les années 1990. Les Américains ont décrété une taxe prohibitive à hauteur de 112%. Cette taxe suspendait les livraisons russes aux Etats-Unis en dehors du quota prévu par l'accord intergouvernemental HEU-LEU (High Enriched Uranium-Low Enriched Uranium), signé en 1994.
Cet accord texte prévoyait la transformation de l'uranium hautement enrichi (HEU) provenant des armes nucléaires russes en uranium faiblement enrichi (LEU). L'uranium obtenu en vertu de l'accord HEU-LEU fait tourner la moitié des centrales nucléaires américaines.