La Russie en tête de classement pour l'exportation de pétrole (Gazeta.ru)

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MOSCOU, 9 septembre - RIA Novosti. Le maintien par l'OPEP des prix du pétrole a amené l'ancien leader mondial de l'exportation de pétrole - l'Arabie Saoudite - à réduire sa production, lit-on mercredi dans le quotidien Gazeta.ru.

C'est pourquoi, pour la première fois depuis la désintégration de l'URSS, la Russie s'est classée première comme exportateur de pétrole et de produits pétroliers. La Russie n'a pas pu interrompre la mise en service de nouveaux gisements pétroliers, expliquent les experts.

D'après les données de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), au deuxième trimestre, la Russie a exporté 7,4 millions de barils par jour. Au premier trimestre, l'Arabie Saoudite a exporté 7,39 millions de barils par jour, contre 7,25 mbj exportés par la Russie, et l'exportation moyenne aux premier et deuxième trimestres a constitué 7 millions de barils par jour. L'Arabie Saoudite agit conformément à la décision de l'OPEP, d'il y a un an, quand les membres du cartel ont convenu de réduire l'extraction totale du pétrole de 4,2 millions de barils par jour, jusqu'à 24,845 mbj, en vue d'arrêter la chute des prix sur le marché du pétrole.

Les analystes estiment que la décision portant sur une nouvelle réduction de l'extraction du pétrole ne sera pas adoptée lors de la rencontre des 13 pays membres du cartel qui se tiendra le 24 octobre prochain à Vienne. "Si les exportateurs de pétrole indépendants augmentent l'exportation sur fond de crise mondiale, c'est que la situation concernant la demande de pétrole n'est probablement pas aussi critique que nous la décrit l'AIE. Par conséquent, il est insensé de continuer de réduire la production", estime Natalia Miltchakova, chef du service d'analyse fondamentale de la société financière Otkrytie. L'OPEP ne réduit pas l'extraction depuis le début de l'année, ajoute l'expert. Mais l'OPEP n'accroîtra pas non plus les livraisons. La demande des matières énergétiques en Europe ne reprend pas, c'est pourquoi l'accroissement des livraisons peut se répercuter négativement sur le prix, estime l'analyste du groupe Cortes Mikhaïl Touroukarov.

Mais la Russie est contrainte d'accroître les livraisons. "A cause de la baisse de la demande en Europe, nous avons cessé d'approvisionner nos propres raffineries de pétrole et nous exportons du brut", explique l'analyste de la société d'investissement Veles Capital Dmitri Lioutiaguine.

Mikhaïl Touroukarov ajoute que l'accroissement des livraisons s'explique par la mise en service de nouveaux gisements, entre autres, de celui de Vankor (Rosneft) et du gisement de Ioujno-Khyltchouïou (Lukoil). "Le secteur pétrolier est inertiel. Si les compagnies ont commencé à exploiter des gisements, il est impossible d'arrêter les investissements. Le projet a des délais de réalisation. Si un gisement est déjà aménagé, foré et s'il y a une infrastructure, il est impossible d'arrêter sa mise en service. Cela ne dépend pas de la conjoncture courante", explique l'expert.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

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