Rostekhnologuii peut compter sur un rachat à Daimler des actions de Kamaz (Vedomosti)

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MOSCOU, 10 septembre - RIA Novosti. La corporation publique Rostekhnologuii qui veut contrôler Kamaz (usine de construction d'automobiles de la Kama) est en négociations sur l'achat à Troïka Dialog (banque d'affaires russe) de 13% des actions du producteur russe de camions. Mais, avant cela, l'allemand Daimler doit renoncer à ce paquet, lit-on jeudi dans le quotidien Vedomosti.

"Nous avons été initialement investisseur portefeuille et nous n'avions pas l'intention de détenir longtemps ces actions. En ce moment, la part de marché de Kamaz a dépassé 60%, c'est un bon actif", a expliqué une source au sein de Troïka Dialog. La transaction peut être conclue entre la fin de cette année et le début de l'année prochaine, affirme la source, en précisant que Troïka n'envisage pas encore de vendre le reste du paquet (elle possède, au total, 44,4% des actions).

D'après les données d'une source haut placée de Rostekhnologuii, le montant de la transaction peut constituer 300 à 320 millions de dollars. En se basant sur cette somme, tout le consortium Kamaz coûtera 2,3 à 2,5 milliards de dollars. Une évaluation à peu près la même a été portée sur le consortium l'année dernière, lors de la transaction d'achat de 10% des actions de Daimler à Troïka (le montant de la transaction a constitué 250 millions de dollars). "Les négociations sur cette transaction viennent de commencer et son coût définitif est encore imprécis. Les cotations du marché seront également prises en considération lors des négociations", a fait remarquer une source proche des Rostekhnologuii.

Daimler a le droit préférentiel de racheter les actions de Troïka, a indiqué la source au sein du groupe d'investissement. "Nous devons proposer ce paquet au consortium allemand et, s'il refuse, ce n'est qu'alors que nous pouvons le vendre à Rostekhnologuii, fait remarquer la source. Mais, à son avis, cette question a déjà été examinée avec Daimler et les Allemands sont prêts à renoncer à leur droit préférentiel. Le représentant de Daimler s'est abstenu de tout commentaire.

D'autre part, on rencontre un autre problème : 44,4% de Kamaz qui appartiennent à Troïka Dialog comportent l'option des responsables de Kamaz. Les interlocuteurs ne précisent pas s'ils seront payés pour cette transaction.

Kamaz est un bon actif, mais pourquoi payer trop cher, lorsque tout le monde aspire à acheter l'actif à un prix inférieur, s'étonne l'analyste de VTB kapital Elena Sakhnova. Il est peu probable que Daimler profite de son droit préférentiel de rachat : ce consortium manque de liquidités, mais, selon la dernière rédaction des statuts de Kamaz, 10% des actions sont une minorité de blocage, dit-elle.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

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