Gaz: Poutine aidera les compagnies russes à trouver des partenaires étrangers (médias)

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MOSCOU, 22 septembre - RIA Novosti. Les PDG de grandes compagnies énergétiques d'Europe, d'Asie et des Etats-Unis sont invités à participer à une réunion sur la mise en valeur des gisements de gaz sur la péninsule de Yamal qui se tiendra jeudi à Salekhard avec la participation du premier ministre russe, lit-on mardi dans le quotidien Vedomosti.

Selon un employé du ministère russe de l'Energie, des représentants de plus de dix compagnies ont été invités à participer à cette réunion, entre autres, le français Total et le norvégien StatoilHydro (partenaires de Gazprom dans le cadre du projet de Chtokman), l'anglo-néerlandais Shell, les japonais Mitsui et Mitsubishi (partenaires à Sakhaline-2), les américains ExxonMobil (participe à Sakhaline-1) et ConocoPhillips, l'allemand E. On, le français GdF Suez, le coréen Kogas, le malais Petronas et le canadien Sancor Energy. Cela a été confirmé par un employé du bureau du gouvernement. Un autre fonctionnaire du gouvernement ajoute que les PDG des compagnies ont été invités à la réunion.

Pour les étrangers, Yamal signifie de nouvelles ressources, immenses même pour notre grand pays, a indiqué un fonctionnaire du ministère de l'Energie. Les réserves de gaz à Yamal et dans les eaux qui baignent cette péninsule sont évaluées à 16 mille milliards de m3 (ABC1+C2), ses ressources constituent 22 mille milliards de m3.

Tout cela rappelle l'histoire de la mise en valeur des gisements de Sakhaline, fait remarquer le directeur d'East European Gas Analysis Mikhaïl Kortchemkine. Lorsque la Russie se heurte à des difficultés, lorsqu'elle a besoin d'argent et de technologies, elle fait appel aux étrangers. Mais lorsque le projet sera fin prêt, les investisseurs peuvent être soumis à de telles conditions qu'ils voudront renoncer d'eux-mêmes à leurs parts, affirme l'expert. Les représentants des compagnies étrangères ont refusé de commenter ce risque.

La mise en valeur de Yamal est un des programmes les plus complexes et prometteurs quant à la rentabilité (son coût est d'environ 100 milliards de dollars) du monopole russe du gaz. Les responsables de Gazprom ne le qualifient autrement que de mégaprojet. En effet, rien que le chemin de fer conduisant au gisement pilote Bovanenkovski (525 km) est en voie de construction depuis près de 20 ans. Comme ce qui a été fait à l'époque de l'URSS a subi une destruction due aux conditions du pergélisol qui influe négativement sur la solidité des constructions, il faudra donc des matériaux spéciaux, des technologies spéciales.

Ces technologies n'existent nulle part, mais si l'on réunit l'expérience des acteurs mondiaux, cela peut donner de bons résultats, estime un fonctionnaire de la Maison blanche (siège du gouvernement russe). On ne connaît pas encore le schéma d'exploration de Yamal prévu par les compagnies étrangères, mais il se pourrait qu'il soit analogue à celui employé lors de la mise en valeur du gisement de Chtokman, ajoute-t-il .En effet la licence pour l'exploitation de ce gisement appartient à Gazprom, mais la coentreprise du monopole gazier, de Total et de Statoil va y extraire le gaz, elle construira une usine de liquéfaction du gaz et la tiendra en possession pour une durée de 25 ans.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

 

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