Carrefour quitte la Russie en l'absence de perspectives (médias)

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MOSCOU, 16 octobre - RIA Novosti. Le groupe français de distribution Carrefour qui vient d'ouvrir récemment deux hypermarchés en Russie et qui s'apprêtait à acquérir la chaîne locale Septième Continent a décidé de vendre ses activités en Russie. Le numéro deux mondial pour le chiffre d'affaires et le géant européen de la grande distribution du Vieux Monde a expliqué sa décision par l'absence de perspectives de croissance suffisante sur le marché russe, lit-on vendredi dans les quotidiens RBC daily, Kommersant et Vedomosti.

Carrefour a commencé à travailler en Russie cette année en ouvrant deux hypermarchés : à Moscou et Krasnodar. Mais, comme on l'a appris en septembre, Carrefour russe a commencé à réduire considérablement les investissements dans le développement sur le marché russe et à renoncer aux transactions d'achat de terrains dans les régions russes pour ses hypermarchés. La même année, Carrefour a renoncé à la transaction d'achat de la compagnie Septième Continent.

La décision du groupe français de vendre les activités en Russie et de quitter ce marché s'explique par l�absence de perspectives de croissance à court terme qui permettraient d�y atteindre une position de leadership, lit-on dans le rapport de Carrefour pour neuf mois.

L'analyste d'UniCredit Securities Natalia Smirnova est étonnée du départ inattendu de Carrefour de Russie : "Le premier magasin du groupe a été ouvert chez nous il y a quatre mois, ce délai est très court pour n'importe quel magasin".

"La décision de Carrefour de vendre sa filiale en Russie est étrange, d'autant plus que nous avons déjà signé avec Carrefour un contrat de location dans le centre moscovite de commerce et de loisir River Malle où la société devait installer son hypermarché sur 14000 m2", s'étonne Maxime Gassiev, directeur du département de l'immobilier commercial Colliers International. Selon lui, Carrefour peut avoir des conflits avec les bailleurs. Pour un centre commercial existant, le changement d'hypermarché est stressant, il est impossible de remplacer simplement l'enseigne, les réparations et le rééquipement peuvent prendre quelques mois, poursuit Maxime Gassiev. Cela entraînera la perte d'un nombre immense de consommateurs, les autres bailleurs demanderont immédiatement des rabais. Selon un autre conseiller, cette initiative menace les sociétés de location d'amendes importantes allant jusqu'à un an ou deux de location.

Selon le copropriétaire de la chaîne Magnit Sergueï Galitski, la société française a été désagréablement étonnée par les formalités trop longues en Russie pour la location immobilière concernant les magasins.

Ce texte tiré de la presse russe n'engage pas la responsabilité de RIA Novosti.

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