Depuis le début de l'année 2012, la dette publique de l'Ukraine est passée de 39,9% à 36% du PIB, a annoncé mardi le PDG de la Banque nationale d'Ukraine, Sergueï Arbouzov, lors d'une rencontre avec une mission du Fonds monétaire international (FMI) à Kiev.
"Evaluée à 39,9% du PIB au début de 2012, la dette publique du pays s'est réduite à 36% du PIB. Nous constatons également une amélioration de la balance des paiements qui a retrouvé sa valeur positive en mars dernier. Au cours du premier trimestre de 2012, le déficit du compte courant a atteint 3,4% du PIB contre 4,1% pendant la même période de 2011", a indiqué M. Arbouzov cité par le service de presse de la banque.
D'après le ministère des Finances, au 31 mars, la dette publique extérieure de l'Ukraine garantie par l'Etat s'élevait à 38,98 milliards de dollars, alors que la dette publique intérieure garantie par l'Etat était de 23,57 milliards de dollars.
Début avril, le ministère des Finances a annoncé que d'ici fin 2012, le pays devrait payer 5,2 milliards de dollars de dette extérieure. Le gros de cette somme doit être versé en novembre prochain.
La mission du FMI conduite par Christopher Jarvis est arrivée lundi à Kiev pour une visite qui durera jusqu'au 28 mai. L'objectif officiel de la visite est d'examiner la politique économique du gouvernement à la lumière des Statuts du FMI, mais les autorités ukrainiennes font savoir que les questions relatives à un déblocage éventuel du programme de prêt stand-by arrangement (SBA) seront également évoquées.
En juillet 2010, le Fonds monétaire international a pris la décision d'accorder un crédit de 15,15 milliards de dollars à l'Ukraine en vue de stabiliser son économie. Kiev a alors reçu deux tranches du crédit pour un montant total de 3,4 milliards de dollars. Or, en décembre 2010, le programme SBA a été bloqué.
Les créanciers internationaux exigent que l'Ukraine augmente le prix du gaz pour la population, ce que le gouvernement refuse de faire. Les autorités ukrainiennes affirment que les négociations avec le FMI sont dans l'impasse, mais se déclarent néanmoins prêtes à poursuivre la coopération avec le fonds.
