Euro: risque d'effet domino dans la zone (journal)

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Malgré la révision des conditions d'aide à la Grèce qui permette de repousser les problèmes les plus graves, toute mesure empêchant l'effondrement de la zone euro peut être considérée comme une réussite, écrit le journal britannique The Economist.

Malgré la révision des conditions d'aide à la Grèce qui permette surtout de repousser les problèmes les plus graves, toute mesure empêchant l'effondrement de la zone euro peut être considérée comme une réussite, écrit le journal britannique The Economist.

Le taux de chômage en Grèce a dépassé 25% et parmi les jeunes, il a atteint 57%.

Dans la majorité des pays périphériques, le taux de rendement des obligations a atteint son minimum depuis 2011 alors que les cours des actions sont plutôt élevés. Evidemment, la crise n’est pas finie mais l’on est déjà tenté d'affirmer que la période la plus difficile touche à sa fin et que les affaires, désormais, se porteront mieux.

Mais il ne faut pas se rassurer trop vite : la crise réserve encore bien des dangers. Pendant le premier acte, dans la zone euro, le plus grand risque était le crash financier suivant la perte de confiance spiroïdale envers les obligations publiques et la capacité de crédit des banques. Les mesures prises par la Banque centrale européenne (BCE) ont permis de réduire considérablement ce risque.

Techniquement la Grèce peut rester au sein de la zone euro. Mais depuis cinq ans, le pays traverse une profonde récession et la reprise de la croissance n'est pas à prévoir avant 2014. Le taux de chômage en Grèce a dépassé 25% et parmi les jeunes, il a atteint 57%.

Le statut de membre technique de la zone euro ne sera pas un problème si l'amertume, la colère et le désespoir de l'économie ne poussent pas les Grecs à choisir un gouvernement qui soutiendra la sortie immédiate. Seules des forces d'occupation pourraient alors contraindre la Grèce à rester au sein de la zone euro. Et dès que, pour une raison ou une autre, Athènes quittera l'union monétaire, le risque d'effet domino sera à nouveau pertinent. La Grèce n'est pas l'unique point chaud de la zone.

Le taux de chômage en Espagne dépasse 26%. Il est de 11% en Italie et le nombre de jeunes Italiens qui n'arrivent pas à trouver du travail a augmenté de 6% par rapport à l'année dernière. Le taux de chômage au Portugal, en Belgique et en France est tout aussi alarmant. La situation du marché de l'emploi au sein de la zone euro continuera probablement à s'aggraver. La récession sera encore la tendance dans les pays de la zone euro et leurs économies faibliront en 2013.

La décision d'un gouvernement qui ne veut plus endurer tout cela – c'est tout ce qu'il faut pour l'effondrement. Plus les pays souffrant d'un taux de chômage élevé sont nombreux, plus la probabilité de leur sortie est grande. Et si cela se produisait, tous les efforts des dirigeants européens pour conserver la monnaie unique n'auront servi à rien.

La crise se terminera lorsque le taux de chômage commencera à baisser et ce, de façon rapide et le long de toute la périphérie. Pas une minute plus tôt.

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