"L'exposition ne peut avoir lieu à Londres dans les délais impartis, c'est pourquoi la collection ne sera pas expédiée en Grande-Bretagne et sera rapatriée. Cette question est en train d'être résolue", a indiqué Mme Ouvarova.
"Dès que le cabinet des ministres britanniques adoptera un système de garantie contre les saisies, l'exposition aura lieu", a-t-elle poursuivi.
Mme Ouvarova a précisé qu'il restait très peu de temps avant la fin de l'exposition "Bonjour, Russland" qui se tient à Düsseldorf et qu'il était peu probable que "la partie anglaise arrive à résoudre le problème en temps voulu".
L'exposition devait se rendre à Londres depuis Düsseldorf.
Les médias britanniques avaient affirmé que certaines toiles pourraient ne pas être restituées à la Russie, en raison de revendications de descendants de collectionneurs auxquels les toiles avaient été confisquées par le pouvoir soviétique, et de dettes que certaines compagnies britanniques réclament à la Russie.
La situation s'est détériorée à la suite des exigences formulées par le petit-fils du collectionneur Sergueï Chtchoukine, André-Marc Delocque-Fourcaud, qui réclame que la justice saisisse son "héritage" lors de l'exposition à Londres.
La partie russe a qualifié d'insuffisantes les garanties présentées mercredi par la Grande-Bretagne.
"Seul un décret du cabinet des ministres britanniques peut jouer le rôle de garantie contre les saisies et la confiscation, afin que toute décision judiciaire britannique relative à la saisie des chefs-d'oeuvre ne soit rendue effective qu'après leur retour en Russie", a indiqué Roskultura dans un communiqué officiel.
Le président de Roskultura Mikhaïl Chvydkoï a annoncé à la partie britannique que la Russie n'accepterait l'envoi de l'exposition qu'après l'adoption d'un tel document.
Dans le cadre de l'exposition "De Russie: toiles de maîtres français et russes 1870-1925 de Moscou et Saint-Pétersbourg", qui doit ouvrir le 26 janvier, les quatre principaux musées russes (l'Ermitage et le Musée russe de Saint-Pétersbourg, ainsi que le musée Pouchkine et la galerie Tretiakov) devaient prêter des chefs-d'oeuvre de Van Gogh, Gauguin, Renoir, Cézanne, Picasso, Kandinsky, Malevitch, Petrov-Vodkine, etc. Le clou de l'exposition devait être "La Danse" de Matisse, commandée en 1909 par Sergueï Chtchoukine.