Les Etats-Unis envisagent de déployer entre 2011 et 2013 un système ABM comprenant un radar en République tchèque et dix missiles intercepteurs en Pologne afin de contrer une éventuelle menace en provenance d'Iran.
Conscients du fort rejet de Moscou à l'égard de ce projet situé à proximité des frontières russes, les Etats-Unis ont formulé lors de négociations bilatérales une série de mesures de confiance et de transparence, en proposant notamment à la Russie de réaliser un suivi des radars.
"L'ensemble des mesures de confiance proposées par Washington sont floues et peuvent être dénoncées en cas de renforcement de la menace iranienne, que nous considérons comme improbable", a-t-il déclaré.
La Russie exige la présence permanente de ses représentants militaires sur les éléments tchèques et polonais de l'ABM, a-t-il rappelé, ajoutant que Moscou proposait d'utiliser conjointement les radars de Gabala (Azerbaïdjan) et d'Armavir (Russie) "à titre d'alternative, et non de complément".
Selon M. Boujinski, la Russie mettrait actuellement au point un projet d'ABM conjointement avec l'OTAN.
"En revanche, il s'agit ici de l'intégration de la troisième zone de positionnement de l'ABM américain. Nous ne participerons pas à un projet à teneur antirusse", a déclaré le général, en référence aux appréhensions de Moscou, qui redoute que les radars ne permettent de surveiller le territoire russe.
