Le projet américain est destiné à parer d'éventuelles attaques venant d'Iran ou de Corée du Nord. Washington compte ainsi installer un radar en République tchèque, avec laquelle un accord a été signé, et dix missiles intercepteurs en Pologne. Moscou, se sentant menacé, a exprimé à plusieurs reprises son hostilité et menacé d'adopter des mesures de rétorsion.
"Pendant qu'ils déploient leur système ABM en Europe de l'est, nos avions stratégiques se posent déjà Cuba", a déclaré au correspondant d'Izvestia une source haut placée au sein de l'aviation stratégique à grand rayon d'action.
"Le bombardier lourd supersonique Tu-160 et le bombardier stratégique Tu-95MS ("Bear", selon l'appellation de l'Otan) sont en mesure, de par leurs caractéristiques, de voler jusqu'à Cuba. Mais dans un tel cas de figure, les possibilités techniques sont limitées. Une solution politique est nécessaire", écrit le journal.
"Je n'affirmerais cependant pas que ces discussions ne correspondent pas à des projets réels", a ajouté la même source.
Selon les experts, les Etats-Unis sonneraient immédiatement le branle-bas de combat en cas d'atterrissage des avions russes à Cuba.
"90 milles séparent Cuba des côtes américaines. En outre, Washington a déjà un pied sur l'île avec la base de Guantanamo, qui ne contient pas uniquement une prison pour les terroristes islamistes", conclut le quotidien.