"La définition des limites du plateau continental (russe) dans l'Arctique pose problème. D'importantes surfaces y sont couvertes par des glaces. Seuls des appareils en mesure de fonctionner à de grandes profondeurs peuvent y être efficaces, mais on ignore encore si ce seront des appareils téléguidés ou des sous-marins proprement dits. Quoi qu'il en soit, des sous-marins de la Flotte du Nord seront engagés dans l'étude et la protection des régions arctiques attenantes au territoire russe", a indiqué le militaire.
Tous les Etats riverains sont préoccupés par la définition des limites de leurs plateaux continentaux, a poursuivi le vice-amiral. Il s'agit en premier lieu des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne, du Danemark, du Canada, qui cherchent actuellement à justifier leurs revendications sur l'Arctique.
"La Russie ne peut pas se tenir à l'écart de ce mouvement car pour elle cette région représente non seulement une possible source d'hydrocarbures à l'avenir mais également une zone où s'entraînent les équipages de ses sous-marins", a expliqué le militaire.
La région arctique s'est convertie ces dernières années en pomme de discorde entre les Etats riverains.
1,2 million de km2 de fonds marins contenant le quart des réserves mondiales de pétrole sont en jeu. Les Etats, dont la souveraineté s'étend jusqu'à 200 milles marins des côtes, peuvent accroître cette distance en démontrant que leur plateau continental s'étend au-delà de cette limite, ce qui a ouvert la porte à de nombreuses réclamations.