Déjà, dans le cadre des exercices Sea Breeze et Loyal Mariner, organisés par l'OTAN, les Américains "étudient et mettent en valeur les quais et d'autres infrastructures des ports de Sébastopol et d'Odessa". Ces dernières années, les Etats-Unis avaient à plusieurs reprises entrepris de revoir les accords sur les détroits pour avoir accès librement à la mer Noire, rappelle le chercheur.
"Les Etats-Unis estiment que cette région clé permet de maintenir sous leur contrôle les communications énergétiques qui y passent et d'exercer une action sur la Russie, la situation dans le Caucase, en Asie centrale, au Proche et au Moyen Orient, et aussi en Iran", rappelle l'auteur de l'article.
"L'apparition en mer Noire de navires de surface ou de sous-marins de pays tiers, équipés de missiles de stationnement naval à grand rayon d'action représente un acte très dangereux, avertit la Défense russe. - Les Etats-Unis disposent en effet de missiles de croisière navals ayant un rayon d'action de 5.000 km, ce qui leurs permet de tenir dans leur collimateur des ouvrages d'importance vitale dans la partie centrale de la Russie".
"Outre les Etats-Unis qui ont trois mille missiles de croisière de stationnement naval, plusieurs pays de l'OTAN possèdent des systèmes analogues, y compris de fabrication américaine, poursuit l'auteur. Pour cette raison, toute entrée en mer Noire d'un groupement naval de pays non riverains, avec des armements nucléaires tactiques ou stratégiques, représente une menace à la sécurité nationale de notre pays, d'autres pays riverains et voisins, et déstabilise la situation militaro-politique régionale dans son ensemble".