La Géorgie entre Occident et Orient

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Vingt-trois ans après la proclamation de l’indépendance de la Géorgie, la politique extérieure du pays a plusieurs fois changé. Quelle direction a-t-elle pris aujourd’hui ?

Vingt-trois ans après la proclamation de l’indépendance de la Géorgie, la politique extérieure du pays a plusieurs fois changé. Quelle direction a-t-elle pris aujourd’hui ?

Depuis la proclamation de l’indépendance, la Géorgie a connu quatre présidents. Quatre chefs d’Etats – quatre lignes complètement différentes de politique extérieure. Si juste après l’écroulement de l’URSS, le premier président géorgien Zviad Gamsakhourdia tentait de faire de la Géorgie un pays neutre, Edouard Chevardnadze a dû travailler dans deux directions. D’une part, il tentait d’intéresser les pays occidentaux en signant les documents sur la construction de pipelines de pétrole et de gazoducs d’importance internationale. D’autre part, en 1994, il a pris la décision d’adhérer à la CEI.
Mikhaïl Saakachvilli était beaucoup plus radical que son prédécesseur Edouard Chevardnadze. C’est sous le règne du troisième président que les relations diplomatiques entre la Russie et la Géorgie ont été rompues. Pendant de longues années, la frontière entre les deux pays était fermée, et Saakachvilli tentait de convaincre les pays européens d’intégrer la Géorgie à l’OTAN, indique le politologue Khatouna Lazaguidze.

« Nos premières personnes sont toujours allées aux Etats-Unis et dans d’autres pays occidentaux en tant que partenaires humiliés. Et nous étions toujours occupés à les regarder de bas en haut. Cela fait au moins 9 ans que nous n’avions pas de voie politique indépendante. Aujourd’hui je salue la politique de notre gouvernement pour une raison très simple : elle est pragmatique dans toutes les directions. »

En effet, il est difficile d’appeler « pragmatique » la dernière démarche du gouvernement géorgien qui est de signer l’accord d’association avec l’UE. Après la ratification du document par les parlements européens, l’agriculture et le business du pays se trouveront dans un état très grave, estime l’expert Artchil Tchkoïdze.

« Aujourd’hui, la Russie est le plus grand marché pour les produits géorgiens. Je n’exclue pas que la Russie puisse mettre certaines barrières pour la Géorgie, non pour des raisons politiques, mais pour des raisons économiques. Cela signifie que de nouveau, nous ne pourrons plus rien exporter en Russie. Quant à l’Europe, compte tenu de la fiscalité, il est peu probable que nos produits soient compétitifs. Et si on les vend seulement en Géorgie, cela ne permettra pas de développer l’agriculture et l’économie. »

Cependant, le gouvernement géorgien assure qu’il va continuer le dialogue avec la Russie. Il faudra du temps pour rétablir les relations détériorées par Saakachvilli.


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